Utilisé avec Nikita Kucherov et Brayden Point, Anthony Duclair a gagné le gros lot


Jonathan Bernier
La vie dans la LNH peut parfois avoir des allures de montagnes russes. Du jour au lendemain, vous pouvez passer d’une équipe finaliste de la coupe Stanley à une formation destinée aux bas-fonds du circuit. Puis, un beau matin, vous vous levez, et vous voilà de retour au sein d’une équipe prétendante aux grands honneurs.
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C’est le parcours qu’a traversé Anthony Duclair au cours des 12 derniers mois en étant échangé des Panthers aux Sharks puis des Sharks au Lightning.
«C’était fou, a reconnu Duclair, qui a maintenant porté les couleurs de huit formations depuis ses débuts dans le circuit Bettman. Je connaissais la situation à San Jose. Mike Grier, le DG des Sharks, était venu me chercher pour aider les jeunes. J’estime avoir fait un bon travail de leader dans ce vestiaire.»

«Quelques jours avant la date limite des transactions, Mike m’a averti qu’il m’échangerait, a-t-il poursuivi. Je suis très content d’être ici. Je suis un compétiteur, je veux jouer en séries éliminatoires, je veux me rendre en finale de la coupe Stanley comme l’an passé.»
Fait sur mesure
Comme si sortir miraculeusement de la cave n’était pas suffisant, Duclair a obtenu le mandat de jouer à la gauche de Brayden Point et de Nikita Kucherov. (M’a te prendre un 6/49.)
Avec pareil compagnon de trio, pas surprenant que l’attaquant de 28 ans ait récolté 10 points à ses 11 premiers matchs à Tampa.
«Ce sont deux gars qui aiment garder la rondelle, en avoir la possession en zone offensive. Ça concorde avec mon style. J’ai juste à utiliser ma vitesse et me placer aux bons endroits. Je sais que la rondelle va finir par arriver», a-t-il expliqué.
Appelé à se prononcer sur son ancien coéquipier des Rangers, Martin St-Louis en est venu à une lecture de la situation pour le moins similaire.
«C’est une équipe qui aime avoir la possession de la rondelle. Lui, c’est une de ses forces, a déclaré St-Louis qui a joué avec Duclair lors de la saison recrue de ce dernier, en 2014-2015. Il a un bon lancer et joue avec des gars qui sont d’excellents fabricants de jeu. C’est un bon environnement pour des joueurs comme lui.»
Environnement motivant
Duclair n’est pas le premier joueur à s’amener au sein de la troupe de Jon Cooper et de s’y sentir facilement à l’aise. La culture gagnante instaurée par le Lightning, il y a une dizaine d’années, aide grandement à l’intégration.
«Quand tu arrives dans une organisation qui souhaite gagner la coupe Stanley année après année, c’est facile d’être motivé chaque jour et à chaque entraînement, a soutenu Duclair. Je vais travailler chaque jour pour y rester.»
Si tel est réellement son souhait, il devra avertir son agent de travailler en ce sens. Le Lavallois écoule les dernières semaines d’un contrat de trois ans lui ayant rapporté une moyenne de 3 M$.
Avec Steven Stamkos, qui négociera également une nouvelle entente, et Mikhail Sergachev, qui sortira de la liste des blessés à long terme, le clan Duclair est mieux de ne pas se montrer trop gourmand.
Dans le cas contraire, Duclair devra possiblement se résoudre à porter un neuvième chandail dans la LNH. Comme Jaromir Jagr. Ce qui le placerait à trois du record de 12 détenu par Mike Sillinger depuis l’automne 2006.