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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Une vague de chaleur «extrêmement dangereuse» suffoque les États-Unis

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Agence France-Presse

2023-07-16T00:45:13Z
2023-07-16T16:09:37Z
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L’Ouest américain et une grande partie du sud des États-Unis se retrouvent écrasés, ce week-end, par une vague de chaleur «extrêmement dangereuse», selon les services météo, le mercure atteignant jusqu’à 47°C dans certaines villes.

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«Une vague de chaleur accablante et extrêmement dangereuse doit frapper l'ouest ce week-end, de même que certains endroits dans le sud», alerte le Service météo national (NWS) dans un bulletin, samedi matin.

«Plusieurs records de température sont probables et des problèmes de qualité de l'air seront courants dans plusieurs régions des États-Unis», estime en outre le NWS.

Et le répit ne devrait pas arriver de sitôt pour les plus de 90 millions d'Américains sous le coup d'une alerte aux hautes températures, car le dôme de chaleur devrait «rester stationné au-dessus [de ces régions] pour les prochains jours», prévoit le NWS.

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À Phoenix, métropole de l'Arizona dans le sud-ouest des États-Unis, 47°C sont attendus en fin d'après-midi pour ce qui doit constituer le 16e jour de suite de maximales au-delà de 43°C.

Une partie de l'État se retrouve en niveau d'alerte «magenta», un «niveau de chaleur extrême rare et/ou de longue durée» qui représente le niveau d'alerte le plus élevé du NWS.

Vague atypique

Dans le sud de la Californie, les pompiers luttent, depuis vendredi, contre plusieurs incendies très violents qui ont ravagé plus de 1214 hectares et entraîné l'évacuation de la population.

Pour le climatologue Daniel Swain, de l'Université de Californie à Los Angeles, le mercure dans la vallée de la Mort pourrait égaler voire dépasser la température de l'air la plus haute jamais mesurée de façon fiable sur Terre, soit 54,4°C enregistrés au même endroit en 2020 et en 2021, selon plusieurs experts.

«Cette vague de chaleur n'est PAS typique des chaleurs du désert en raison de sa longue durée, de ses températures extrêmes le jour, et de ses chaudes nuits», a martelé l'antenne de Las Vegas du NWS dans un tweet, poursuivant: «Tout le monde doit prendre cette vague de chaleur au sérieux, y compris ceux vivant dans le désert».

Au Texas, le fournisseur d'énergie Reliant Energy a demandé aux habitants de la grande ville de Houston de restreindre leur consommation d'électricité afin de modérer la pression sur le réseau électrique.

TVA Nouvelles
TVA Nouvelles

D'autres régions des États-Unis, de leur côté, risquent d'importantes intempéries.

«Des orages forts à violents, de fortes pluies et des inondations sont possibles dans plusieurs endroits, particulièrement et malheureusement en Nouvelle-Angleterre, déjà saturée» par de récentes précipitations, selon le NWS.

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Cette région du nord-est du pays, et particulièrement l'État du Vermont, a été touchée cette semaine par des inondations «historiques et catastrophiques», conséquence de pluies torrentielles.

«Aucun répit»

Au Canada, le nombre d'incendies ne cesse d'augmenter, notamment dans l'ouest du pays, où en quelques jours plusieurs centaines de départs de feux ont été recensés, déclenchés majoritairement par des orages.

«On se retrouve cette année avec des chiffres qui sont pires que nos scénarios les plus pessimistes», explique à l'AFP Yan Boulanger, chercheur pour le ministère canadien des Ressources naturelles.

«Ce qui est complètement fou, c'est qu'il n'y a eu aucun répit depuis le début du mois de mai», analyse ce spécialiste des feux de forêt.

Plus de 10 millions d'hectares sont déjà partis en fumée sur l'ensemble du pays – soit plus de 11 fois la moyenne sur un an de la dernière décennie.

Le record annuel absolu – établi à 7,3 millions d'hectares en 1989 – a déjà été largement dépassé.

Au total, le pays a dénombré 4088 incendies depuis janvier, dont de nombreux brasiers atteignant des centaines de milliers d'hectares. Plus de 150 000 personnes ont par ailleurs dû être déplacées.

L'impact se fait également sentir chez les voisins du Sud, car la fumée des feux de forêt a vu plusieurs États américains du nord, comme le Montana et le Dakota du Nord, enregistrer des niveaux «néfastes» de qualité de l'air.

Les émissions de gaz à effet de serre accroissent la puissance, la durée et le rythme de répétition des vagues de chaleur, selon des experts.

L'Agence américaine de protection de l'environnement indique notamment que «les vagues de chaleur se produisent de manière plus fréquente qu'auparavant dans les grandes villes à travers les États-Unis».

«Leur fréquence a augmenté de manière continue, d'une moyenne de deux vagues de chaleur par an durant les années 1960 à six par an au cours des décennies 2010 et 2020», précise-t-elle.

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