Une toile de Picasso aspergée de peinture rose au Musée des beaux-arts

Amanda Moisan et Maxime Deland
Une œuvre du grand Pablo Picasso a été vandalisée par des militants écologistes jeudi avant-midi, au Musée des beaux-arts de Montréal, dans le centre-ville.
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Vers 10h40, trois activistes environnementaux ont fait irruption au deuxième étage du bâtiment, où l’un d’eux a aspergé de peinture rose le tableau de Picasso intitulé L’hétaïre, que l’artiste espagnol a réalisé en 1901.
Deux agents de sécurité sont intervenus rapidement, mais le mal était déjà fait.
Les policiers ont procédé à l’arrestation des trois suspects sur les lieux. Selon les autorités, seul un d’eux aurait aspergé la toile de peinture tandis que les deux autres filmaient la scène.
Ce «coup d’éclat» a été revendiqué par le groupe Last Generation Canada, qui est à l’origine de plusieurs autres événements du genre au cours des dernières semaines à Montréal.
‼️ BREAKING: PINK PAINT THROWN ON PICASSO PAINTING!
— Last Generation (@lastgencanada) June 19, 2025
🖼️This morning Marcel, a Last Generation Canada supporter threw pink paint on L’Hétaire (or La Courtisane au Collier), a Picasso painting in the Musée de Beaux Arts in Montreal.
DONATE: https://t.co/AsbXy1uVKb pic.twitter.com/VmpsJbaZvl
Selon nos informations, le jeune homme qui a aspergé le Picasso de peinture est Marcel Paré, 21 ans. L’activiste avait également été arrêté en mars dernier, après avoir tapissé de peinture la façade d’un concessionnaire Tesla de Montréal.
«Nous accordons plus d’importance aux coups de pinceau et à la composition des couleurs qu’à la vie elle-même. Beaucoup plus de ressources ont été mises en place pour sécuriser et protéger cette œuvre d’art que pour protéger des personnes vivantes, qui respirent», a réagi Marcel Paré par voie de communiqué.
Selon le Musée des beaux-arts, le tableau de Picasso n’a pas été endommagé, puisqu’il était muni d’un verre protecteur. L’œuvre a tout de même été retirée temporairement de l’exposition.
La semaine dernière, des militants du même groupe avaient vandalisé l’entrée principale du Casino de Montréal en marge des festivités du Grand Prix de Formule 1.
Au début de juin, deux activistes de Last Generation Canada se sont collé les mains sur l’asphalte au beau milieu de la rue Saint-Denis, sur Le Plateau-Mont-Royal, forçant la fermeture de cet important axe routier durant plus de trois heures.
Deux jours plus tard, d’autres militants ont vandalisé à l’aide de peinture rose le Musée de la Banque de Montréal, dans le centre-ville, dans le but de «protester contre le soutien de l’institution à l’industrie des combustibles fossiles».
Cette série de gestes de protestation de Last Generation Canada a pour but d’ouvrir les yeux de la population face à la crise climatique.
L’organisation exige encore et toujours «la création d’une agence de protection contre les catastrophes climatiques financée par les milliardaires coupables de ce désastre».