Une sélection particulière au dernier repêchage pour Pier-Yves Lavergne et les Alouettes
Benoît Rioux
Si les Alouettes ont repêché Gabriel Maisonneuve, en avril dernier, c’est d’abord parce que l’organisation croit fermement que le Québécois pourra évoluer un jour dans la Ligue canadienne de football.
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La sélection du joueur de ligne défensive des Carabins de l’Université de Montréal ne fut pas moins spéciale pour Pier-Yves Lavergne, directeur général adjoint, puisque Maisonneuve est un gars de son coin.
«Nous avons fréquenté la même école secondaire, à Buckingham, mais je vais pousser l’histoire à un autre niveau: ma mère joue actuellement dans la même ligue de bowling que son grand-père», informe Lavergne, en éclatant de rire.
«Les connexions avec Pier-Yves sont vraiment là, c’en est quasiment troublant», vient corroborer Maisonneuve, rappelant que Lavergne a aussi déjà porté les couleurs des Carabins comme joueur de football.
Le plan était déjà établi pour Maisonneuve avant même le repêchage: il sera de retour à l’Université de Montréal pour une dernière année afin de terminer ses études en génie électrique.
«J’ai essayé d’absorber le plus d’informations et de m’améliorer pendant le camp d'entraînement, a résumé le joueur de ligne défensive. Le but était de laisser une bonne impression»
Des Tigres aux Alouettes
Il y a plusieurs années, Maisonneuve avait commencé à jouer au football à l’école Hormisdas-Gamelin, à Buckingham, avec le modeste programme des Tigres. C’est justement là où Lavergne, originaire de Masson-Angers, avait terminé ses études secondaires, en 2006, après avoir d’abord fréquenté le collège Saint-Alexandre, à Gatineau.
«Je suis fier de ça, c’est sûr, a commenté Lavergne. Gabriel est le premier de ce programme à atteindre le niveau professionnel. Il y a un sentiment d’appartenance parce que Buckingham n’est pas non plus un grand centre urbain et tu n’as pas toujours les mêmes opportunités. C’est plaisant de voir un gars de son coin être en mesure de vivre son rêve.»
Il y a évidemment une fierté semblable pour le programme des Tigres et son fondateur Michel Roy après avoir vu un ancien étudiant être repêché dans la LCF, d’autant plus que c’est un autre ancien athlète qui a approuvé sa sélection, en cinquième ronde, avec le 44e choix au total.