Une recrue qui vise le titre de joueur par excellence dans la Ligue élite canadienne de basketball

Mylène Richard
Le Québécois Quincy Guerrier ne craint pas les responsabilités et la pression. En signant avec l’Alliance de Montréal, il savait qu’il deviendrait le visage de l’équipe de basketball, un rôle qu’il embrasse avec plaisir.
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«J’ai beaucoup à montrer et à prouver. Je suis content d’être dans cette situation-là» a-t-il assuré en entrevue au Journal.
L’ailier de 26 ans ayant disputé la dernière saison avec les Raptors 905 dans la G-League, l’antichambre de la NBA, souhaite aider l’Alliance à remporter le championnat de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB).
Sur le plan personnel, son but n’est pas banal non plus: être élu le joueur par excellence du circuit.
«Je vise toujours le plus haut et c’est quelque chose qui est faisable, surtout avec ma situation avec l’Alliance. C’est un objectif que je devais m’imposer, pour ma confiance», a expliqué Guerrier.

La NBA dans la mire
L’ancien des universités de Syracuse, de l’Oregon et de l’Illinois, dans la NCAA, n’a pas mis une croix sur la NBA. Bien au contraire, son retour dans sa ville natale pourrait lui servir de tremplin.
«C’est une opportunité en or pour moi de continuer à m’améliorer, me développer et essayer de gagner une coupe pour Montréal», a soutenu Guerrier, fier représentant du Canada sur la scène internationale.
Garder la forme dans la LECB s’avère un bon choix durant une période de l’année plus tranquille.
«Tu peux t’entraîner comme tu veux, individuellement ou avec des coachs, mais il n’y a rien comme jouer un match à cinq contre cinq», a assuré l’athlète de 6 pi 8 po et 225 lb.
Ce dernier ratera probablement quelques parties de l’Alliance afin de participer à la Ligue d’été de la NBA, mettant en vedette les meilleurs espoirs ou jeunes joueurs.

Le vent et le froid
Mais avant d’imaginer une carrière parmi les meilleurs joueurs au monde, Guerrier a les deux pieds bien ancrés à Montréal. Il vivra d’ailleurs un moment historique, dimanche soir au Stade IGA (où a lieu l’Omnium Banque Nationale de tennis), en participant au premier match de basketball professionnel cinq contre cinq présenté en plein air au Canada.
«Je sais qu’il y aura des facteurs qu’il faudra prendre en considération, comme le vent et le froid. Mais on va être prêt pour n’importe quoi», a promis Guerrier, grand collectionneur de cartes sportives et de cartes Pokémon.
Initialement prévue vendredi, la joute contre les BlackJacks d’Ottawa a été remise deux jours plus tard en raison de la pluie annoncée. Le soleil devrait même se pointer le bout du nez dimanche et le mercure oscillera entre 14 et 16 degrés Celsius pour le début du match, à 19h30.

Jeux cocasses
Les rafales pourraient rendre les lay-up et les tirs de trois points plus compliqués. Selon le meneur Alain Louis, l’Alliance n’a pas établi de stratégie spéciale en vue de cette rencontre sous les étoiles, mais ça devrait se faire «naturellement».
«Les trois premières minutes pourraient être vraiment drôles, parce qu’on pourrait voir des lancers de professionnels arriver très loin du panier!» a prévenu celui qui, comme Guerrier, a appris à jouer au basket dans les parcs montréalais.