Une chance méritée pour ce botteur mexicain
Benoît Rioux
À 33 ans, le Mexicain Jose Maltos a un parcours absolument exceptionnel. Ils sont peu nombreux à avoir travaillé aussi fort avant d’obtenir un poste de botteur permanent dans la Ligue canadienne de football.
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«Il a dû se battre avant d’avoir son opportunité», reconnaît Byron Archambault, adjoint à l’entraîneur-chef et coordonnateur des unités spéciales chez les Alouettes.
À juste titre, il est beaucoup question de la présence de Davis Alexander au poste de quart-arrière, lui qui succède à Cody Fajardo. Or, le rendement de Maltos, devenu officiellement le botteur de confiance pour les placements à la suite de la retraite du Québécois David Côté, risque aussi d’être très important pour le club montréalais.
Et dire que Maltos a grandi en jouant au soccer dans la région de Monterrey...
«C’est vraiment quelqu’un d’exceptionnel, qualifie Archambault. Il travaille très fort durant la saison morte, il s’entraîne fort et démontre beaucoup de sérieux.»
«On regarde les vidéos où Jose s’entraîne durant la saison morte, au Mexique, on voit la piètre qualité du terrain et on se dit que rien ne va lui faire peur dans la Ligue canadienne de football, même au BMO Field, à Toronto, là où il y a du gazon naturel», d’ajouter l’entraîneur, avec le sourire.
Un taux de 91,7%
Maltos, qui a longtemps poireauté sur l’équipe d’entraînement du Rouge et Noir d’Ottawa avant de se joindre aux Alouettes pour la saison 2023, est un parfait exemple de persévérance. Il a ainsi profité d’une blessure à Côté, l’an dernier, pour enfin donner un nouveau souffle à sa carrière dans la LCF.
Le Mexicain a relevé le défi en réussissant 33 placements en 36 tentatives, pour un taux d’efficacité de 91,7%. Pas mal pour un athlète ayant commencé à jouer au football à 16 ans avant de poursuivre son parcours à l’université de Nuevo Leon. Soit dit en passant, afin de souligner sa promotion au poste de botteur des Alouettes, Maltos a troqué son numéro 72 contre le «19» cette saison.