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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Voici les trois clés du succès pour les Alouettes

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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2025-06-05T14:45:00Z
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Le directeur général Danny Maciocia a une manière franche, directe et précise de résumer ce dont une équipe a besoin pour remporter un championnat dans la Ligue canadienne de football.

«Ça te prend un bon entraîneur-chef, un bon quart-arrière, mais le contenu canadien est également crucial, dit-il. Si tu as ces trois éléments en place, tu te donnes une bonne chance de gagner.»

Voici l’état de la situation chez les Alouettes concernant ces trois clés devant mener au succès:

Entraîneur-chef

Jason Maas a été nommé l’entraîneur-chef de l’année dans la Ligue canadienne de football, en 2024, alors que les Alouettes ont bouclé la saison régulière avec une fiche de 12-5-1. C’est d’ailleurs la première fois depuis 2012 que l’équipe montréalaise terminait au premier rang de la division Est. Maas en était par ailleurs à sa première campagne à la barre des Alouettes, en 2023, lors de la conquête de la Coupe Grey.

Jason Maas, entraîneur-chef des Alouettes
Jason Maas, entraîneur-chef des Alouettes Photo fournie par Les Alouettes de Montréal

L’évaluation de Maciocia:

«Jason a instauré une culture de gagnants depuis son arrivée avec nous et il est grandement responsable de nos succès. Nos joueurs l’apprécient, il est respecté de tous. Avec lui, j’ai pleinement confiance que nous allons poursuivre nos succès.

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En Jason, je vois un très grand meneur, c’est quelqu’un pour qui la culture d’équipe est probablement encore plus importante que le talent. Il est capable de connecter avec tous nos joueurs qu’ils soient des Québécois, qu’ils viennent d’ailleurs au Canada ou d’un peu partout aux États-Unis. Il est en mesure d’identifier les différences entre les individus pour mieux les amener tous ensemble vers un but commun. C’est probablement sa plus grande force avec ce désir profond d’être la meilleure version de lui-même. Ses attentes sont très élevées envers l’équipe, mais cela s’applique également à lui et il travaille très fort au quotidien.»

Quart-arrière

Le rendement des Alouettes en 2025 reposera inévitablement sur les épaules du nouveau quart-arrière numéro un Davis Alexander. L’organisation a jugé que le jeune homme était fin prêt à assumer ce rôle. C’est ainsi qu’il a signé une prolongation de contrat de trois ans, en novembre dernier, tandis que le vétéran Cody Fajardo a plus tard été échangé aux Elks d’Edmonton.

Davis Alexander, souriant, dans le vestiaire des Alouettes situé au Stade olympique
Davis Alexander, souriant, dans le vestiaire des Alouettes situé au Stade olympique Photo Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

L’évaluation de Maciocia:

«À seulement 26 ans, Davis est l’avenir de cette concession. La saison dernière, il a été appelé à jouer des matchs cruciaux avec nous et il a très bien répondu. Après avoir appris avec Cody Fajardo dans les dernières années, Davis est prêt à passer au prochain niveau. Nous lui confions les rênes de l’équipe et avons pleinement confiance en lui.

«Depuis le début du camp, notre évaluation n’a pas changé. Ce qu’on voit de lui à l’entraînement confirme plutôt ce qu’on savait déjà depuis trois ans. C’est un compétiteur, un meneur et un rassembleur. Les joueurs dans le vestiaire l’adorent. À chaque fois qu’il va sur le terrain, que ce soit un match ou entraînement, il est là pour gagner. Il déteste perdre. C’est pourquoi il travaille tellement fort, sur le terrain, mais également à l’extérieur, en regardant des vidéos. Il passe des heures et des heures à se préparer, soit seul, avec les entraîneurs ou en impliquant des coéquipiers. C’est exactement ce type de joueur dont tu as besoin au poste de quart-arrière.»

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Contenu canadien

Que ce soit via le repêchage ou le marché des joueurs autonomes, les Alouettes s’assurent de miser sur d’excellents joueurs originaires du Canada. Pour cause, chaque club doit compter sur un minimum 21 représentants nationaux dans sa formation active de 45 joueurs. Les Alouettes ont notamment le privilège de miser sur le receveur de passes Tyson Philpot dans leurs rangs. Le joueur de ligne défensive Isaac Adeyemi-Berglund, acquis comme joueur autonome en février 2024, a pour sa part été élu le joueur canadien par excellence de la division Est, l’an dernier.

Isaac Adeyemi-Berglund, à l'entraînement avec les Alouettes
Isaac Adeyemi-Berglund, à l'entraînement avec les Alouettes Photo Martin Chevalier

L’évaluation de Maciocia:

«Ça commence avec le repêchage. C’est sûr qu’on va aller chercher quelques joueurs canadiens ailleurs, avec des transactions ou via le marché des joueurs autonomes, mais le repêchage est très important. Quand j’ai accepté le poste de directeur général avec les Alouettes en 2020, on n’avait pas beaucoup de bons choix en raison notamment de la transaction impliquant Johnny Manziel [réalisée par Kavis Reed en juillet 2018]. Ç’a pris deux ans pour aller récupérer ces sélections-là et depuis, nos joueurs repêchés ont eu un impact direct sur nos succès dans les dernières années.

«Tu ne caches pas 21 joueurs canadiens dans ta formation, ça ne fonctionne pas comme ça... Tu as non seulement besoin d’athlètes canadiens, mais il faut des athlètes canadiens capables de contribuer et d’avoir un impact comme Philpot, Marc-Antoine Dequoy, Geoffrey Cantin-Arku, Pier-Olivier Lestage, Lwal Uguak, tous des gars que nous avons repêchés. La réalité, c’est qu’on n’a jamais assez de bons joueurs canadiens, car ce sont eux qui font la différence durant une saison, selon l’endroit où tu les places sur le terrain. Il faut aussi avoir une flexibilité à ce niveau en sachant qu’il peut y avoir des blessures.»

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