Ukraine: une octogénaire fuyant la guerre coincée avec sa fille canadienne à Budapest

Agence QMI
Une Canadienne d’origine ukrainienne partie récupérer sa mère de 88 ans contrainte de traverser par train un pays ravagé par la guerre est coincée en Hongrie à cause d’un casse-tête administratif.
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L’octogénaire a quitté sa ville natale Zaporijia par train pour se rendre à la frontière avec la Hongrie, en traversant une Ukraine sous les bombes, alors que le train a dû s’arrêter et fermer les lumières la nuit pour échapper aux avions russes.
«Ç’a été tout un défi pour se rendre à la frontière. Ma mère était assise pendant 30 heures. Le train a traversé près de 1000 km pour arriver à la ville Lviv», a raconté Olena Polonska au micro de QUB radio, mercredi.
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La vieille dame accompagnée d’une enfant a pris un taxi qui mis six heures pour se rendre à une petite ville frontalière, où elles ont été prises en charge par des âmes charitables, avant de faire encore 20 km avant de rejoindre un pont frontalier.
«On est allé de Budapest pour les accueillir à la frontière», certes moins achalandé que la frontière avec la Pologne, a poursuivi l’invité de Mario Dumont, avouant que le cauchemar n’était pas fini pour autant.
Une fois à Budapest, elles sont confrontées à un véritable mur bureaucratique à l’ambassade du Canada qui leur a fermé la porte au nez. «Même si je suis détentrice d’un passeport canadien, on était incapable d’entrer», a-t-elle dénoncé.
L’octogénaire est restée ainsi coincée en Hongrie sans document de voyage, s’est lamentée Mme Polonska qui a déploré l’agressivité des agents de l’ambassade canadienne envers des gens vulnérables et souvent sans ressources.
«Il y a des gens qui parlent juste ukrainien, qui n’ont pas d’argent. S’ils n’ont pas l’aide du gouvernement, c’est impossible pour eux de se rendre au Canada», a-t-elle mentionné, précisant que beaucoup de personnes vulnérables sont dans la situation que sa mère.
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