Une mère pourra faire vacciner son fils, malgré l’avis contraire de son père
Laurent Lavoie | Journal de Montréal
Avec l'année scolaire qui débute et la hausse des cas de COVID-19 au Québec, une mère pourra faire doublement vacciner son fils de 12 ans malgré l'opposition du père, a récemment tranché une juge de la Cour supérieure.
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«C’est dans le meilleur intérêt de X [l’enfant] de recevoir une première et deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 le plus tôt possible», a considéré la juge Aline U.K. Quach.
Dans la décision rendue le 27 août, la magistrate s’est entre autres appuyée sur les recommandations de la santé publique concernant les enfants âgés de 12 à 17 ans.
La protection de cette frange de la population aiderait à contenir les éclosions et limiter les fermetures de classes, peut-on lire.
Aux antipodes
La mère espérait de son côté que le jeune garçon soit inoculé rapidement en raison de sa rentrée imminente au secondaire.
Le père, quant à lui, a plaidé notamment que le «vaccin contre la COVID-19 était à un stade expérimental et qu’il était seulement approuvé par le gouvernement en raison de l’état d’urgence». Le surpoids de l’enfant est aussi un facteur à considérer, a-t-il plaidé.
Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Me Sylvie Schirm, avocate spécialisée en droit de la famille, sur QUB radio:
Il a voulu faire témoigner comme expert un scientifique américain favorisant l’arrêt de la campagne d’inoculation, mais la Cour a refusé.
Les parents ont également fait appel à l’opinion du pédiatre de leur enfant, qui a déclaré que «le vaccin était approprié pour tout le monde et qu'il le recommandait à tous ses patients».
L’enfant, qui ne peut prendre légalement de décision médicale en raison de son âge, espère pratiquer des activités comme le football et voir ses grands-parents en toute sécurité, a fait valoir son avocat.