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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

«Grande preuve de confiance»: accéder à la propriété avec l'aide de ses proches

Courtoisie Isabelle Simard
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Photo portrait de Félix  Desjardins

Félix Desjardins

2025-08-16T04:00:00Z
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«C’était une grande preuve de confiance de leur part»: une mère de famille québécoise n’aurait pas pu accéder à la propriété sans le soutien de ses beaux-parents, qui ont financé une partie de son projet. 

• À lire aussi: Accès à la propriété: avez-vous réellement les moyens d'aider votre enfant?

Isabelle Simard, mère au foyer de 28 ans, tentait tant bien que mal d’acheter sa première propriété avec son conjoint, qui travaille dans le domaine de la construction. La solution pour épargner: acquérir un terrain et se lancer dans un projet d’autoconstruction.

«On avait de la difficulté à emprunter à la banque, parce que mon statut de mère au foyer nuisait automatiquement à notre dossier, explique la mère de deux enfants. Il faut énormément de fonds au départ pour un projet d’autoconstruction, donc mes beaux-parents ont proposé de nous aider.»

Isabelle Simard a pu mener à bien l'autoconstruction de sa maison à Saint-Eustache en partie grâce au soutien financier de son beau-père. Crédit: Courtoisie Isabelle Simard
Isabelle Simard a pu mener à bien l'autoconstruction de sa maison à Saint-Eustache en partie grâce au soutien financier de son beau-père. Crédit: Courtoisie Isabelle Simard Courtoisie Isabelle Simard

Grâce à un prêt de 70 000$ sans intérêt ni échéancier défini, Mme Simard et son conjoint ont pu faire l’acquisition d’un terrain en 2024 pour 170 000$ à Saint-Eustache. Un an après et un investissement additionnel de 230 000$ plus tard, la famille file le parfait bonheur.

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«Ç’a renforcé notre lien avec mes beaux-parents, soutient-elle. Le fait qu’ils investissent de l’argent comme ça, ç’a démontré qu’ils avaient confiance en notre rêve un peu fou.»

Isabelle Simard pourra d’ailleurs facilement rembourser ce prêt: la maison est aujourd’hui évaluée à 700 000$ par la banque.

«Le marché est difficile»
Martine Descoteaux et sa fille, Myriam. Crédit: Courtoisie Martine Descoteaux
Martine Descoteaux et sa fille, Myriam. Crédit: Courtoisie Martine Descoteaux Courtoisie Martine Descoteaux

Une femme de La Prairie a permis à sa fille «d’être moins restreinte dans son choix» en lui donnant un coup de pouce financier en 2023.

L’année précédente, Martine Descoteaux était en deuil de ses parents. Fille unique, elle a reçu un héritage d’environ 300 000$, «un cadeau dont elle n’avait pas besoin pour vivre sa vie».

La femme de 55 ans n’avait pas la volonté d’imiter la génération de ses parents et de mourir avec sa richesse. Elle a ainsi offert une portion de son héritage à sa fille pour l’aider à financer sa mise de fonds.

«Ma fille, Myriam, cherchait un nouveau condo, plus grand, dans l’optique d’avoir un enfant en tant que mère soloparentale, précise-t-elle. Je lui ai offert 60 000$, ce qui lui a permis de respecter tous ses critères de recherche.»

Myriam a ainsi pu faire l’acquisition d’un condo sur plan à Candiac pour 585 000$ et, ce, sans crouler sous les dettes.

La fille de Martine Descoteaux, Myriam, a pu acheter ce condo à Candiac grâce au don de sa mère. Crédit: Courtoisie Martine Descoteaux
La fille de Martine Descoteaux, Myriam, a pu acheter ce condo à Candiac grâce au don de sa mère. Crédit: Courtoisie Martine Descoteaux Courtoisie Martine Descoteaux

«Le marché est difficile, constate Mme Descoteaux. Je compare avec ce qu’on a payé à l’époque pour notre maison.... c’est fou de partir dans la vie avec autant de dettes. C’était une façon à moi de l'aider à atteindre un idéal et de pouvoir la voir évoluer dans cet idéal.»

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Des étoiles alignées

Mélissa Aubry a pu acheter sa propriété à L'Épiphanie grâce au soutien financier de ses parents. Crédit: Courtoisie Melissa Aubry
Mélissa Aubry a pu acheter sa propriété à L'Épiphanie grâce au soutien financier de ses parents. Crédit: Courtoisie Melissa Aubry Courtoisie Melissa Aubry

«Je suis ravie, heureuse, chanceuse, choyée... je ne sais pas comment le dire»: une Québécoise a pu acheter la maison de ses rêves grâce à un don inespéré de ses parents en 2024.

Mélissa Aubry, 36 ans, n’avait pas l’intention de déménager, l’automne dernier, mais une opportunité est tombée du ciel: la maison qui partage un mur mitoyen avec la demeure de sa meilleure amie était à vendre.

«Les étoiles se sont alignées, raconte celle qui travaille dans un cabinet d’avocats. Mais je n’aurais jamais été capable d’acheter la maison toute seule. Avec le prix de la vie, aujourd’hui, en étant célibataire, ce n’est pas facile.»

Mélissa Aubry a pu acheter sa propriété à L'Épiphanie grâce au soutien financier de ses parents. Crédit: Courtoisie Melissa Aubry
Mélissa Aubry a pu acheter sa propriété à L'Épiphanie grâce au soutien financier de ses parents. Crédit: Courtoisie Melissa Aubry Courtoisie Melissa Aubry

Enfant unique, elle a reçu de ses parents une aide financière, qui lui a permis de rembourser son prêt automobile et de déposer une mise de fonds pour la maison de ville, acquise pour 390 000$.

«Le don était d’environ 175 000$, mais j’aime mieux dire que c’est un prêt, explique-t-elle, pleine de reconnaissance. Grâce à eux, je suis propriétaire... je suis très près de mes parents. On est comme les trois Mousquetaires.»

«Mon père m’a toujours répété, avec son grand cœur: “Ton héritage, tu ne l’auras pas à ma mort, mais bien de mon vivant”.»

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«On veut en profiter de notre vivant»

«Mes filles y seraient arrivées sans moi, mais ça leur donne du lousse pour autre chose»: une femme retraitée de Québec dit avoir investi dans son patrimoine familial en faisant de généreux dons à ses deux filles.

Âgée de 60 ans, Anne Théberge «aimerait tout donner de son vivant pour voir sa famille s’épanouir et être heureuse». Dans cette optique, elle a fait des dons de plusieurs centaines de milliers de dollars à ses filles, Émilie et Catherine, en 2024, afin qu’elles achètent une nouvelle propriété.

«Émilie habite à San Diego et elle avait besoin d’une plus grande maison pour sa famille, explique-t-elle. On habite chez elle quand on va la visiter, donc c’était normal pour nous de contribuer à l’achat.»

Son autre fille voulait se porter acquéreuse d’un chalet au Mont-Sainte-Anne, qui sert de résidence secondaire familiale.

«Ç’avait du sens de les aider, parce qu’on a assez d’argent pour vivre le reste de notre vie, conclut-elle. On veut en profiter avec elles de notre vivant. Quand on a acheté notre première maison, en 1988, mon beau-père nous avait prêté de l’argent. On a eu cette chance et on voulait la redonner à nos enfants.»

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