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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

6e vague: une décision lundi sur la levée du port du masque

La Santé publique pourrait attendre une ou deux semaines de plus pour le retirer

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2022-03-31T19:54:57Z
2022-04-01T00:28:30Z
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La Santé publique écarte un retour vers «des mesures lourdes» comme le couvre-feu ou la fermeture des bars et des restaurants, mais envisage de reporter la levée du port du masque obligatoire pour freiner la sixième vague. 

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Le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, annoncera lundi au gouvernement s’il recommande de faire tomber les masques dans les lieux publics à la mi-avril, comme prévu, ou s’il préfère attendre, par prudence.
Le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, annoncera lundi au gouvernement s’il recommande de faire tomber les masques dans les lieux publics à la mi-avril, comme prévu, ou s’il préfère attendre, par prudence. Photo d'archives, Agence QMI

Pour l’instant, la date du 15 avril est toujours celle qui est encerclée au calendrier pour mettre fin à l’obligation de porter un masque dans les lieux publics, « mais nous étudions la situation avec beaucoup de sérieux », a confié le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau. 

Le directeur national de santé publique par intérim, Dr Luc Boileau
Le directeur national de santé publique par intérim, Dr Luc Boileau Photo d'archives, Martin Alarie

Lors d’une entrevue accordée à notre Bureau parlementaire au lendemain de la déclaration officielle d’une sixième vague, le Dr Boileau a indiqué qu’il se donne jusqu’à lundi pour décider si les masques tomberont une ou deux semaines plus tard que prévu.

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«C’est sûr que c’est vraiment quelque chose qui est considéré», a-t-il confirmé.

Au final, ce sera au gouvernement Legault de trancher. «On n’est pas encore ferme là-dessus, a-t-il continué. On doit s’assurer que tous les calculs coïncident avec cette recommandation-là et on va être fin prêts lundi.»

Un mois d’avril difficile

Le mois d’avril, qui ne fait que commencer, s’annonce difficile. Cette sixième vague, «je pense qu’elle va durer quelques semaines», croit le Dr Boileau.

Comme l’a affirmé un peu plus tôt le ministre de la Santé, Christian Dubé, elle frappe fort, surtout en région, et de façon particulièrement inquiétante dans le réseau de la santé, où l’on dénombre maintenant plus de 10 000 travailleurs absents.

Cette nouvelle vague «est plus grosse parce qu’elle va venir chercher à peu près tous ceux qui n’ont jamais fait la COVID, progressivement», craint le Dr Boileau.

Il appelle donc encore une fois à la prudence, en misant sur la conscientisation de toute la société. «Le virus, il reste contagieux, quand on l’a, pendant 10 jours», a-t-il répété.

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Alors que plusieurs sont revenus au travail en « présentiel », le Dr Boileau croit que dans le contexte actuel, il serait sage de «réduire cet élan», en misant par exemple sur la formule hybride, ne serait-ce que pour quelques jours ou quelques semaines.

«Les rencontres de bureau, les soirées de retrouvailles... Ce n’est pas le temps de faire ça en ce moment», a-t-il insisté.

Conseils pour Pâques

À deux semaines du Vendredi saint, la Santé publique s’apprête également à émettre ses conseils en vue de la fête de Pâques, propice aux rassemblements.

«On va regarder comment ça va évoluer et on va vous revenir avec nos suggestions, nos recommandations», a-t-il indiqué.

La bonne nouvelle, c’est qu’à voir la force de la sixième vague, à moins d’un «autre variant débile», «en toute vraisemblance, ça devrait être moins gros à l’automne», espère le Dr Boileau. 

Ce qu’en pense le Dr Luc Boileau     

Photo d'Archives, Stevens LeBlanc
Photo d'Archives, Stevens LeBlanc

«Les mesures style populationnelles, comme fermer des activités, fermer des restaurants, fermer des bars, faire un couvre-feu, tout ça, on écarte ça. [...] Ce n’est pas là où on s’en va [...] On a d’autres leviers.»

«Faisons tout ce qu’il faut, comme individus et comme société, pour faire en sorte que la courbe s’infléchisse. Et même, s’il y avait un plateau, ce serait moins dommageable qu’une hausse continue.»

«La sixième vague, c’est une opportunité pour les gens d’apprendre à vivre avec le virus.»

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