Une clinique avec des «super infirmières» qui a fait ses preuves

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé mardi l’ouverture de deux clinques de «super infirmières» à Montréal afin de désengorger les urgences. Un projet pilote est en cours dans une clinique du quartier Saint-Sauveur, à Québec, qui fait beaucoup appel aux services de ces infirmières praticiennes spécialisées. 

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Depuis cinq ans, de 75% à 85% les patients du sans rendez-vous de la clinique Archimède, située dans le centre médical Saint-Vallier, sont pris en charge par des «super infirmières». La plupart d’entre eux repartent sans avoir vu de médecin. 

«...Une infirmière praticienne s’est occupée de moi, elle a fait l’examen, elle m’a référé à un spécialiste, merci, bonsoir», lance Raynald Savard.  

Ce patient se dit très satisfait des services reçus à la clinique. «Pour moi, c’est vraiment extraordinaire et c’est la solution», ajoute-t-il. 

Les «supers infirmières» s’occupent même de faire le suivi de certains patients. Des médecins sont cependant disponibles en tout temps pour intervenir lorsque cela s’avère nécessaire.  

«Si jamais on a besoin, il y a des médecins qui sont de garde. C’est rare qu’on va les déranger la fin de semaine ou le soir pour poser une question parce qu’habituellement on est capable de composer avec le problème toutes seules», souligne l’infirmière praticienne spécialisée, Christine Laliberté. 

Elle croit fermement que cette façon de fonctionner permet une plus grande efficacité ainsi qu’un meilleur accès à un professionnel pour les patients. 

«On n’est jamais là simultanément pour éviter le dédoublement de services», précise l’infirmière praticienne spécialisée. 

Les médecins de famille de la clinique Archimède apprécient aussi le fonctionnement de la clinique et sont d’avis qu’il s’agit d’une excellente solution pour désengorger les hôpitaux.  

«La question se pose, on n’a pas accès à un médecin de famille OK, mais avez-vous vraiment besoin de voir un médecin de famille?», mentionne la Dre Marie-Ève Desnoyers. 

Les malades ont également accès à plusieurs autres professionnels de la santé dans les murs mêmes de la clinique Archimède. 

«Le patient peut aller voir le professionnel qui répond le plus à son besoin. Un patient qui a mal à l’épaule peut aller voir directement le physiothérapeute, par exemple, sans passer par le médecin, ça évite une consultation...», explique la médecin de famille Marie Gaumont. 

Si l’expérience semble concluante pour les travailleurs de la santé de cette clinique, reste à voir si ce modèle sera bientôt implanté ailleurs.