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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

«Une belle fiction»: Gilbert Rozon continue de nier les allégations

Il s’est dit «fatigué» de devoir réfuter une à une les allégations d’agressions sexuelles d’anciennes employées de Juste pour rire

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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2025-06-27T15:19:38Z
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«Une belle fiction», «une histoire inventée», «un très mauvais scénario»: Gilbert Rozon a passé la journée de vendredi à réfuter une à une les allégations de celles qui ont pris la barre dans les derniers mois pour l’accuser d’agressions sexuelles.

• À lire aussi: Gilbert Rozon porte plainte après avoir été pris à la gorge en plein palais de justice

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«Ça a été inventé pour la télévision, pour faire un show!», s’est emporté le fondateur de Juste pour rire, au palais de justice de Montréal.

Il venait alors de réfuter en bloc la version de l’animatrice et productrice Julie Snyder, qui l’accuse de l’avoir agressée sexuellement dans son appartement parisien en 1991. Selon lui, elle avait plutôt passé la nuit sur le canapé après s’être invitée pour «cuver sa peine d’amour» après sa rupture avec le chanteur Patrick Bruel.

«Jamais je n’ai agressé Mme Snyder ou Mme McQuade, jamais je n’ai tenté de les séduire ou même de leur dire un mot gentil. C’était deux personnes avec qui je faisais extrêmement attention», a poursuivi le fondateur de Juste pour rire.

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Il avait plus tôt nié avoir fait une «étreinte» à l’animatrice Pénélope McQuade dans une cabine de toilettes de son musée.

«Baiser échangé»

Gilbert Rozon a seulement avoué avoir «échangé un baiser» avec son ancienne belle-sœur Martine Roy dans une chambre d’hôtel de Québec en 1993.

«Je sentais qu’elle voulait me séduire. Ça arrivait souvent avec mon métier et ce que j’incarnais. [...] Souvent, on voulait s’offrir Gilbert Rozon sur son tableau de chasse», a-t-il affirmé.

Le fondateur de Juste pour rire se serait toutefois «arrêté sec» en pensant que «cela aurait été une trahison» envers sa conjointe de l’époque, Danielle Roy.

Martine Roy tient la main d’Annick Charette, qui poursuit également Gilbert Rozon pour agression sexuelle, après son témoignage.
Martine Roy tient la main d’Annick Charette, qui poursuit également Gilbert Rozon pour agression sexuelle, après son témoignage. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

«C’était tentant, mais j’ai résisté», s’est félicité Gilbert Rozon, plus de 30 ans plus tard.

L’homme de 70 ans a ensuite nié avoir agressé sexuellement Martine Roy dans une loge quelques années plus tard, qualifiant cette allégation d’«histoire inventée de toutes pièces».

Il nie tout en bloc

Il avait utilisé des qualificatifs similaires en parlant des allégations d’anciennes employées de Juste pour rire.

«J’ai eu l’impression de tomber dans une quatrième dimension tellement c’était irréel. Je ne lui ai jamais fait la moindre remarque, baiser ou clin d’œil, à son grand dam peut-être», a-t-il lâché au sujet de Mary Sicari, une ex-employée.

La femme affirme avoir été agressée et harcelée sexuellement entre 1988 et 2004, alors qu’elle travaillait à la billetterie du festival.

Selon Gilbert Rozon, c’était plutôt Mme Sicari qui le rendait «inconfortable» avec ses blagues «vulgaires» au travail et devant des clients importants.

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• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Mary Sicari allègue notamment que l’ex-magnat de l’humour se serait frotté sur son corps à de nombreuses reprises.

«C’est archifaux, c’est incroyable, ce n’est pas crédible. Ça aurait fait le tour de ville ou du bureau en cinq minutes», s’est emporté Gilbert Rozon.

Anne-Marie Charette, l’une des neuf femmes qui lui réclament un total de 14 M$, a pu entendre son ancien patron affirmer qu’il n’aurait pas pu savoir qu’elle avait déjà travaillé pour Juste pour rire.

Annick Charette et Anne-Marie Charette lors d’une audience au palais de justice de Montréal au début du mois. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Annick Charette et Anne-Marie Charette lors d’une audience au palais de justice de Montréal au début du mois. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

«J’ai eu beau fouiller ma mémoire, essayer de me rappeler de cette personne, c’est un souvenir trop diffus pour dire qu’il existe», a-t-il laissé tomber, en niant l’avoir agressée sexuellement en 1987.

Jeudi, son témoignage avait été interrompu lorsque le conjoint d’une autre femme qui le poursuit l’aurait menacé et pris à la gorge dans le corridor. L’homme d’affaires a porté plainte en fin de journée contre Stefano Corbo. Aucune accusation n’a encore été déposée.

Son témoignage se poursuivra pour une sixième journée lundi au palais de justice de Montréal.

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