«Une année exceptionnelle»: les Capitales de Québec ont attiré 180 000 spectateurs au Stade Canac

Stéphane Cadorette
Onze jours après leur troisième championnat de suite, les Capitales se réjouissent de constater que la magie n’a pas opéré seulement sur le terrain. Avec 24 matchs à guichets fermés et 180 000 spectateurs qui ont défilé au Stade Canac, l’organisation vient de boucler sa saison la plus productive sur le plan financier.
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Foi de Michel Laplante, copropriétaire et président de l’équipe, il s’agit des meilleurs résultats pour les Capitales sur le plan des affaires, même si personne n’a quantifié le tout lors du traditionnel bilan de saison de l’équipe.

«Ah oui», a d’abord acquiescé Laplante. Les dernières années sont bonnes pour les Capitales. Il y a eu des réinvestissements sur la terrasse et il va y en avoir d’autres à plusieurs endroits. C’est un beau signal pour les villes qui souhaitent avoir une équipe de démontrer que c’est une opération qui peut être rentable», a-t-il dit.
Un total de 24 soirs à guichets fermés, en incluant les séries et le match des étoiles de la Ligue Frontière, c’est du jamais-vu pour les Capitales. Pendant une fructueuse séquence, 15 matchs de suite ont affiché complet. Pour l’ensemble de la saison, 30 000 personnes ont défilé sur la terrasse.

Un engouement qui augmente
En termes absolus, les 180 000 spectateurs ne représentent pas un record de foule, puisque le calendrier local est passé de 54 à 48 matchs. Toutefois, la moyenne de 3400 spectateurs par match surpasse de 400 la marque établie à l’été 2023.
«C’est difficile de quantifier, mais au niveau des chiffres, ce sera une très belle année financière. Il faut se rappeler que notre philosophie est de demeurer accessibles, donc il y a eu des baisses au niveau des prix aux concessions alimentaires. Les profits sont réinvestis chaque année. Ce n’est pas une destinée de faire beaucoup d’argent. C’est une entreprise pour la communauté», a rappelé le vice-président Charles Demers, tandis que Laplante parlait d’une «année exceptionnelle».
«On espérait une saison spéciale, mais c’est vraiment au-delà de toutes nos attentes. On s’attend toujours à des vagues dans une saison de baseball, mais on termine l’année et c’est un gros wow à tous les niveaux», s’est-il exprimé.
La direction de l’équipe a laissé entendre qu’elle n’entend pas déroger de sa philosophie voulant que les prix aux concessions alimentaires demeurent abordables.
Une dynastie
Quant au volet baseball, avec trois championnats de suite, les Capitales demeurent humbles, mais ne se cachent plus pour assumer une évidence. Ils sont devenus, sans équivoque, la dynastie de la Ligue Frontière.
«Je pense qu’on peut dire que oui! Bien humblement, je pense qu’à trois championnats dans une grosse ligue comme ça, on peut parler de dynastie», a conclu le gérant, Patrick Scalabrini.
Maintenant, est-ce que les succès de foule pourraient pousser l’équipe à chercher des solutions pour accueillir plus de monde, par exemple en installant des gradins dans le champ droit?
«Les yeux fermés avec le rêve, c’était une saison comme cette année. La petite coche de plus, ce serait qu’un jour le stade soit plein à tous les matchs. Peut-être qu’éventuellement, il faudra se refermer les yeux, rêver encore et aller plus loin», a imagé Laplante.