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L'article provient de TVA Nouvelles

Un village réduit en cendres en moins de deux heures

Une vue du village de Pascalis avant la tragédie.
Une vue du village de Pascalis avant la tragédie. Photo courtoisie, Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or
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Daniel Deslauriers | Agence QMI

2022-07-30T09:00:00Z
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Il n’a fallu qu’une heure et demie pour que le petit village minier de Pascalis, en Abitibi, soit rasé le 7 juillet 1944. 

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Un feu de forêt majeur, causé par une terrible sécheresse dans la région, a réduit l’endroit en cendres. La tragédie n’a fait aucun mort, mais presque tout a été détruit. 

«À cette époque, les services d’incendie étaient plutôt mal organisés, voire inexistants, dans ces petites communautés, explique Geneviève Rouleau Lafrance de la Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or. Des secours sont venus de Val-d’Or, mais il était déjà trop tard.» 

Dans la nuit du 8 juillet, une pluie abondante est finalement venue étouffer l’incendie. Les villageois, qui se sont du jour au lendemain retrouvés à la rue, se sont dirigés vers Perron, le village le plus près, mais aussi vers les villes de Val-d’Or et Senneterre. Miraculeusement, le village de Perron a été épargné par les flammes qui faisaient rage dans le secteur. 

Un peu d'histoire

Le village de Pascalis, baptisé en hommage à Charles-Antoine de Pascalis, un capitaine de l’armée du général Montcalm, a vu le jour le 27 avril 1938. Son territoire était divisé en 132 lots.

En plus des résidences privées, on y trouvait deux hôtels, un bureau de poste, une station-service, plusieurs commerces, des restaurants, un bureau d’avocat, un cinéma et un salon de barbier. 

La cheminée de l’hôtel Grey Rock, l’un des rares vestiges retrouvés intacts après le sinistre.
La cheminée de l’hôtel Grey Rock, l’un des rares vestiges retrouvés intacts après le sinistre. Photo courtoisie, Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or

En décembre 1940, Pascalis comptait 135 familles. 

Ce village ne sera jamais reconstruit malgré un avenir prometteur. «Ce sont des raisons politiques et économiques essentiellement qui ont guidé les gouvernements dans cette décision», explique Mme Rouleau Lafrance. 

Aujourd’hui, Pascalis a bien peu à offrir comme vestiges. Les visiteurs de passage remarqueront peut-être la salle de projection du cinéma et la cheminée de l’hôtel Grey Rock. Une seule maison, située à l’extrémité sud du village, a été épargnée et relocalisée par la suite.

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