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L'article provient de TVA Nouvelles

Des villages autrefois prospères maintenant oubliés

À quatre kilomètres à vol d’oiseau du petit village de Saint-Anicet, en Montérégie, reposent les vestiges d’un ancien village écossais appelé Godmanchester, aussi appelé village Rivière-La Guerre en référence au cours d’eau qui le sillonne.
À quatre kilomètres à vol d’oiseau du petit village de Saint-Anicet, en Montérégie, reposent les vestiges d’un ancien village écossais appelé Godmanchester, aussi appelé village Rivière-La Guerre en référence au cours d’eau qui le sillonne. Photo Agence QMI, Daniel Deslauriers
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Daniel Deslauriers | Agence QMI

2022-07-30T09:00:00Z
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Des localités du Québec jadis florissantes sont maintenant abandonnées. Elles sont devenues de véritables villages fantômes.

Ces endroits, souvent oubliés, ont une histoire parfois tragique, comme le village de Saint-Jean-Vianney, au Saguenay–Lac-Saint-Jen. Celui-ci est disparu en 1971 dans un énorme trou de boue, sous 15 millions de tonnes d’argile et de sable emportées jusqu’à la rivière Saguenay.

D’autres ont été vidés de leurs habitants pour des raisons économiques, comme Saint-Ignace-du-Lac et Saint-Cyriac, évacués pour créer de grands barrages hydroélectriques.

PHOTO COURTOISE, Gilles Rivest
PHOTO COURTOISE, Gilles Rivest

De petites villes autrefois prospères ont connu l’épuisement des ressources et les crises économiques. C’est notamment le cas de Rivière-la Guerre, qui a vu disparaître les ressources forestières qui l’entouraient. L’arrivée des bateaux à vapeur a achevé le village, qui s’est ainsi retrouvé isolé.

En Abitibi-Témiscamingue, c’est un important feu de forêt qui a rayé de la carte Pascalis, un village minier au nord de Val-d’Or.

Photo courtoisie, Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or
Photo courtoisie, Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or

Des lieux qui revivent

Si plusieurs de ces villages sont tombés dans l’oubli, d’autres ont choisi de mettre en valeur cette inestimable richesse du passé. C’est le cas du village historique de Val-Jalbert, où les touristes affluent depuis des années. Après avoir été un poumon économique du Lac-Saint-Jean au début du 20e siècle, le village, construit autour d’une usine de pâte à papier, était tombé dans l’oubli dans les années 1940.

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La restauration de plusieurs bâtiments et la mise en valeur du site en ont fait une destination touristique fort prisée, que plus de 90 000 personnes visitent annuellement.

«La restauration de nos bâtiments demeure encore aujourd’hui notre priorité», souligne Élise Hudon Thibeault, responsable des collections et du patrimoine de Val-Jalbert.

C’est de ce modèle que souhaite s’inspirer Saint-Octave-de-l’Avenir, en Gaspésie. Cette petite municipalité avait été fermée dans les années 1970 pour favoriser la création de communautés plus grandes comme Cap-Chat et Sainte-Anne-des-Monts.

Photo Agence QMI, Nelson Sergerie
Photo Agence QMI, Nelson Sergerie

Aujourd’hui, Saint-Octave-de-l’Avenir revit depuis que des promoteurs ont décidé de rénover les lieux et d’y tenir une panoplie d’activités récréotouristiques.

«Plus il y a d’activités, plus on va générer de l’intérêt», estime le directeur adjoint du Village Grande Nature Chic-Chocs, Guy Lemire.

Dans l’oubli pour de bon

Cette renaissance n’est toutefois pas donnée à tous. L’ancien village de Lafontaine, dans Lanaudière, semble destiné à ne survivre qu’à travers de rares vestiges.

«Dommage que les autorités municipales et les gouvernements n’y accordent que si peu d’intérêt. C’est l’histoire de notre peuple qui repose sous nos pieds», se désole Guillaume Petit, un passionné d’histoire qui a vécu cinq ans à Chertsey, sur le site de ce qui était autrefois Lafontaine, entouré de ruines et d’artéfacts maintenant cachés par la végétation.

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