Un trou dans la réglementation exploité encore aujourd’hui sur le site PornHub?

Le site PornHub est loin d’en avoir fini avec la justice américaine où les procédures s’accumulent.

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Dans une lettre datée du 29 septembre, 26 procureurs généraux d’États américains réclament d’ici 30 jours des explications à la haute direction d’Aylo (l’ancien Mindgeek) au sujet d’une vidéo en caméra cachée qui a circulé mettant en scène un employé de l’entreprise et une journaliste infiltrée.

«Nous nous attendons à ce que vous respectiez les lois qui protègent les enfants», écrivent les procureurs.

L’employé en question, un gestionnaire de produit technique, explique dans la vidéo que les créateurs de contenu sur PornHub sont maintenant tenus de fournir une pièce d’identité pour pouvoir y ouvrir un compte et téléverser des vidéos.

Or, ils ne sont pas tenus de montrer leur visage dans les vidéos déposées elles-mêmes.

Du coup, il n’y a aucun moyen de vérifier si la personne qui a ouvert le compte est bien la même que celle qui figure dans les vidéos.

«Est-ce que des violeurs utilisent cette échappatoire [pour téléverser du contenu présentant leurs victimes]?», lui demande la journaliste. «Bien sûr, bien sûr», répond-il.

Selon cet employé, toute personne figurant sur une vidéo devrait pouvoir être identifiée.

Contacté par notre Bureau d’enquête, Aylo a dit avoir l’intention de répondre à la lettre des procureurs et estime que la description d’une supposée échappatoire faite par un employé est inexacte.

«Nous adaptons et améliorons constamment nos mesures de sécurité», assure l’entreprise. 

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Nouvelle poursuite

Par ailleurs, l’entreprise fait face à une nouvelle poursuite de 620 M$ US déposés dans les derniers jours en Californie.

La procédure fait état notamment de femmes dont des vidéos se sont retrouvées sur PornHub à la suite d’un partenariat de plusieurs années entre le site et Girls Do Porn, une entreprise dont les principaux dirigeants sont aujourd’hui en prison.

Des femmes à peine majeures étaient amenées à filmer des scènes explicites sous de faux prétextes par les dirigeants de cette entreprise.

Selon la poursuite, Aylo était bien au fait des pratiques coercitives de Girls Do Porn et n’a rien fait pour examiner les plaintes des victimes, bien au contraire.

• Les allégations contenues dans la lettre des procureurs et la poursuite n’ont pas été prouvées en cour.

Avec la collaboration de Nicolas Brasseur.