Transport collectif à Québec: un tramway au gabarit réduit et des phases subséquentes vers les banlieues
Stéphanie Martin et Taïeb Moalla
La CDPQ Infra suggérera pour la capitale une colonne vertébrale de transport collectif qui sera un tramway, comme le proposait initialement la Ville de Québec, mais au gabarit réduit, a appris Le Journal. Il sera bonifié par plusieurs phases pour desservir les banlieues par tramway ou par trambus.
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En cette semaine cruciale pour la mobilité dans la région de la Capitale-Nationale, la Caisse de dépôt et placement du Québec Infra (CDPQi) déposera son rapport demain.
Selon les informations du Journal, après avoir étudié l’ensemble des études sur la mobilité, CDPQi en est venue à la conclusion que le tramway était la bonne colonne vertébrale pour la capitale.
Le tracé circulerait entre les pôles Le Gendre et D’Estimauville (ou Charlesbourg), avec un tunnel de 1,8 km entre la colline Parlementaire et Saint-Roch. Mais on préconise une technologie au gabarit réduit.
Les wagons seront moins longs et moins larges. Les stations et le garage, moins massifs. Ainsi, on réduit les coûts, mais on diminue surtout l’ampleur des travaux et les impacts de l’insertion du projet en milieu dense.
Cela limite plusieurs irritants maintes fois mentionnés.
On parle de moins de coupes d’arbres et d’une plateforme moins élevée qui améliore l’accès aux quartiers, par exemple.
Dans certains secteurs où la distance entre les stations le permet, on utiliserait des batteries pour alimenter le tramway et on pourrait ainsi supprimer une partie des fils aériens. La technologie le permet, selon le rapport de CDPQi.
Outre le tramway, la CDPQi propose dès la première phase deux antennes de trambus : une entre le pôle Sainte-Foy et le secteur Desjardins, à Lévis, et l’autre sur le boulevard Charest, sur 5 km, au coût de 600 millions $.
Desserte des banlieues
Aussi, pour créer un réseau efficace, qui dessert les banlieues, on propose la réalisation de phases subséquentes, soit des liens vers des quartiers comme Charlesbourg, D’Estimauville et Lebourgneuf ou même Val-Bélair éventuellement.
Mais il reviendra au gouvernement du Québec de déterminer la séquence précise de réalisation de ces phases.
Selon les lieux à desservir, on prône des modes sur rails, comme le tramway, ou sur roues, comme les trambus, aussi appelés « SRB » (Service rapide par bus).
La Ville devrait payer davantage
Il est de plus en plus acquis que la Ville de Québec devra payer davantage que ce qui était prévu dans le projet de tramway initial.
Pour la réalisation du réseau de tramway en tant que tel (les rails, les rames, etc.), le partage initial demeurerait le même (50 % du provincial, 40 % du fédéral et 10 % de la Ville).
Pour les aménagements urbains le long du tracé, comme la construction de parcs, la part du lion de la facture serait refilée à la Ville.
PROPOSITIONS DE CDPQ INFRA POUR LE TRANSPORT STRUCTURANT DE QUÉBEC
- Un tramway de 19 km entre Le Gendre et D’Estimauville (ou Charlesbourg)
- Une desserte des banlieues lors de phases subséquentes, par tramway ou par trambus
Pour le tramway
- Des rames moins longues (de 35 à 40 mètres au lieu de 45 mètres) et moins larges
- Des stations moins larges (7 mètres au lieu de 10 mètres)
Une insertion urbaine moins large qui permet
- moins de coupes d’arbres
- une plateforme moins haute, de 5 cm au lieu de 15 cm
- moins de fils aériens grâce à une alimentation par batterie entre certaines stations du centre-ville
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