Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Enlèvement du président de Cora: un témoin scruté à la loupe par la défense

Il dit qu’il ne savait pas que le président de Cora avait été enlevé

Yacin Ben Romdhane a témoigné mercredi à Laval au procès de son ancien employeur, Paul Zaidan, accusé d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement du président des restaurants Cora.
Yacin Ben Romdhane a témoigné mercredi à Laval au procès de son ancien employeur, Paul Zaidan, accusé d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement du président des restaurants Cora. Photo Ben Pelosse
Partager
Photo portrait de Roxane Trudel

Roxane Trudel

2021-12-10T03:52:00Z
Partager

Les avocats de l’ex-franchisé accusé d’avoir participé à l’enlèvement du président des restaurants Cora ont tenté jeudi de miner la crédibilité d’un témoin qui dit avoir été payé pour faire le guet en laissant entendre qu’il ferait partie d’un coup monté.

• À lire aussi: Enlèvement du président de Cora: un témoin raconte avoir été payé 100 $ pour faire le guet

« Vous avez sorti l’histoire de la fameuse surveillance pour vous disculper ? [...] La vérité, c’est qu’il n’y a pas eu d’enlèvement, M. Ben Romdhane », a laissé tomber Me Hovsep Dadaghalian, un des avocats de la défense.

« Non, j’étais là en tant que témoin et j’ai raconté la vérité », a répondu Yacin Ben Romdhane, 33 ans.

Jeudi, les avocats de Paul Zaidan, 52 ans, ont confronté son ancien employé en lui présentant des registres de réseaux cellulaires qui le placent près de la maison sur la rue Principale à Laval au moment où le président des restaurants Cora, Nicholas Tsouflidis, y aurait été séquestré. 

Ils ont alors laissé sous-entendre que le témoin aurait participé à ce qu’ils qualifient de « faux enlèvement », orchestré supposément par la victime elle-même. 

Les registres montrent aussi que le 28 février 2017, le cellulaire de M. Ben Romdhane aurait été capté près de deux autres lieux d’intérêt à l’enquête, soit à quelques kilomètres de chez la victime et d’un restaurant Subway d’où le courriel oneweek@netcourrier.com – qui accompagnait la demande de rançon – s’était connecté la même journée. 

Paul Zaidan
Paul Zaidan Photo d’archives

Même version

« Je n’ai aucune idée c’est quoi ce courriel, a-t-il martelé. Je n’ai jamais rencontré M. Tsouflidis. » 

« Vous allez maintenir cette version-là ? » lui a alors lancé l’avocat. 

« Mais monsieur, c’est la vérité. Je ne l’ai jamais rencontré », a-t-il répété.  

Après une journée complète au palais de justice de Laval mercredi, le témoin revenait à la cour jeudi pour poursuivre le contre-interrogatoire serré de la défense. Durant toute la journée, les avocats de l’accusé ont passé au peigne fin chacune de ses déclarations.

Selon les dires de M. Ben Romdhane, son ancien patron lui aurait demandé d’effectuer une surveillance de quelques heures en échange de 100 $. Cependant, plusieurs détails, comme l’heure du début de la surveillance, demeurent flous. 

« Vous ne vous en rappelez pas [de l’heure à laquelle Paul Zaidan vous aurait demandé de venir] parce que ce n’est jamais arrivé cette discussion », a affirmé l’avocat. 

Publicité
Publicité