Une chicane de voisins aurait causé le drame à Coaticook
Le chien de l’accusé serait à l’origine de la discorde entre les deux

Frédérique Giguère et Jonathan Tremblay
Une chicane de voisins au sujet d’un chien serait à l’origine du meurtre d’une grand-mère de 80 ans survenu jeudi à Coaticook.
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Yanick Dostie-Pouliot, 38 ans, a été officiellement accusé mardi du meurtre non prémédité, mardi matin, au palais de justice de Sherbrooke.
L’homme, qui est apparu très calme lors de sa comparution par visioconférence, demeurera détenu jusqu’à sa prochaine apparition devant le tribunal, le 13 janvier prochain.
Son avocate, Me Caroline St-André, a indiqué à TVA Nouvelles qu’une demande d’évaluation psychologique de l’accusé peut être formulée à n’importe quelle étape du processus, mais que pour l’instant elle n’a pas l’intention de le faire.
L’homme est un voisin de la victime, Jeannine Perron Ruel, une grand-mère apparemment sans histoire. Son assassinat avait choqué dans le voisinage de la rue de la Rivière à Coaticook.
Dernière heure: Le présumé meurtrier de Jeannine Ruel, cette grand-mère de 80 ans tuée par balle jeudi dernier à Coaticook, a été arrêté par la Sûreté du Québec. L’homme de 38 ans va comparaitre cet après-midi sous une accusation de meurtre. pic.twitter.com/VJ4G0e921I
— Maxime Deland (@MaxDelandQMI) December 7, 2021
Yanick Dostie Pouliot a été formellement accusé de meurtre non prémédité mardi avant-midi au palais de justice de Sherbrooke.
L’homme de 38 ans, qui a paru très calme pendant sa brève comparution, doit revenir devant le juge à la mi-janvier. Il demeurera derrière les barreaux au moins jusqu’à ce moment.
L’accusé, qui n’a aucun antécédent judiciaire, vit dans un appartement situé juste en haut de celui de Jeannine Perron-Ruel, sur la rue de la Rivière.
La dame y demeurait avec son mari depuis plus de 15 ans. Peu de temps après son arrivée dans l’immeuble à logements il y a un peu moins de cinq ans, Dostie Pouliot aurait eu maille à partir avec sa voisine octogénaire.
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Euthanasie
Selon la famille de cette dernière et des voisins rencontrés sur les lieux, le chien de l’accusé aurait été la plus grande cause de discorde entre les deux. Au cours des derniers mois, l’animal serait tombé malade et il aurait dû le faire euthanasier.
« Le chien a mangé du compost qu’elle avait mis sur le gazon et il a pensé qu’elle avait essayé de l’empoisonner, a précisé un proche de la défunte. Elle n’a voulu empoisonner personne, voyons donc ! »
Selon sa petite-fille, Jeannine Perron-Ruel avait déjà mentionné qu’elle se sentait surveillée et en danger en raison de son voisin.
Au cours des derniers mois, alors que le Québec était en confinement, il aurait avisé la police dès qu’il voyait quelqu’un entrer chez elle. Or, selon sa famille, la dame et son mari recevaient simplement des visites de sécurité en raison de leur santé précaire. La dame venait d’ailleurs de recevoir un diagnostic de cancer.
L’accusé aurait également tenu des propos inquiétants à l’endroit de Mme Perron-Ruel auprès d’une autre voisine peu de temps après avoir dû faire euthanasier son chien.

Quartier secoué
Chose certaine, ce petit quartier d’ordinaire paisible a été complètement secoué la semaine dernière après ce crime effrayant.
Jeannine Perron-Ruel revenait de l’épicerie lorsqu’elle a été atteinte d’au moins un projectile d’arme à feu dans le stationnement de sa résidence en fin d’avant-midi.
Elle a été trouvée peu de temps après par son gendre, qui a tenté de la réanimer en attendant les secours. Son mari n’était pas sur place puisqu’il était hospitalisé depuis la veille.
La grand-mère a rendu l’âme peu de temps après, à l’hôpital.
Si certains ont rapidement présumé de l’identité du tireur, d’autres étaient complètement sous le choc d’apprendre son arrestation, mardi.
« C’est épouvantable pour les deux familles. Les deux sont en deuil. C’est affreusement triste », lance une voisine, qui dit n’avoir jamais eu d’ennuis avec Yanick Dostie Pouliot.
« Personnellement, on n’avait pas de problème avec lui. Je n’ai pas un mot à dire », a confié Normand Coulombe, qui vit également tout près.
– Avec la collaboration de Camille Payant