Un retour à Laval influencé par son fils et sa famille
Le défenseur québécois Tobie Paquette-Bisson cherche aussi à remporter la coupe Calder avec le Rocket


François-David Rouleau
Plusieurs éléments ont contribué au retour d’un défenseur d’expérience à la ligne bleue du Rocket. Non seulement parce que le club lavallois est un aspirant aux grands honneurs de la coupe Calder, Tobie Paquette-Bisson a surtout vu l’opportunité en or d’élever son jeune fils au Québec.
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Haut comme trois pommes, Jack n’avait pas encore un mois d’existence qu’il allait changer la vie professionnelle de ses parents. Le 1er juillet dernier, son père a décidé de signer un contrat d’une saison à un seul volet qui le garderait uniquement dans la Ligue américaine (LAH). Et ce, même s’il avait reçu des offres plus alléchantes d’autres clubs.

Dix-huit mois après que sa deuxième aventure avec l’équipe s'est terminée en queue de poisson au printemps 2024 alors qu’il voyait son futur nettement plus clair sous d’autres cieux, Paquette-Bisson fait son retour avec le club-école du Canadien en renouant avec ses partisans, vendredi soir à la Place Bell.
La famille a nettement pesé en faveur de cette décision prise avec sa conjointe Virginie. Élever leur fils Jack dans l’environnement familial avec les grands-parents à proximité plutôt que dans une lointaine ville américaine, l’offre du Rocket dépassait le cadre des affaires.
Réalité
«L’an passé quand je jouais à Syracuse, ma femme faisait des aller-retour alors qu’elle était enceinte. Ce n’était pas l’idéal. Là, en revenant, la présence de notre famille vaut de l’or, a raconté Paquette-Bisson qui s'alignait avec le Crunch, une filiale du Lightning de Tampa Bay. Du point de vue familial, tout est possible. Il n’y a pas un chèque de paie qui peut offrir ça.»
Le départ de cette sixième saison dans la LAH est donc bien différent. En plus d’aider les jeunes de l’organisation, le robuste défenseur doit s’adapter à sa nouvelle réalité paternelle.
«Par chance, tout le mérite revient à ma femme Virginie, a-t-il soufflé avec un large sourire. Quand je reviens à la maison, c’est un véritable cadeau d’avoir Jack.»

Le petit bonhomme a donc changé toutes ses perspectives. La saison n’était pas commencée que papa avait encerclé les longues absences au calendrier de la saison. À trois reprises, le Rocket partira sur la route durant plus de 10 jours, notamment durant deux semaines à mi-janvier.
«C’est dur de partir. Ça fait mal, car il est encore très jeune. Ma conjointe connaît notre réalité. Ce n’est pas évident, mais nous sommes bien entourés.»
Les yeux sur la coupe
Sur la patinoire toutefois, Paquette-Bisson n’a qu’une seule idée en tête. C’est la coupe Calder. Il y pense depuis qu’il aurait souhaité sauter sur la patinoire lors du premier match de la demi-finale du Rocket dominé par les robustes Checkers de Charlotte le printemps dernier.
«En regardant notre alignement et nos entraîneurs, on a une équipe pour gagner. On est plus gros et fort, a-t-il souligné. Je veux juste gagner. C’est notre mentalité. Tout le monde est en mode des séries éliminatoires et ça va toujours nous aider.»

L'entraîneur-chef Pascal Vincent le connaissait surtout par ses qualités de rivaux. Il apprend encore à le découvrir dans les couleurs du Bleu-Blanc-Rouge. «C'est un gars très constant et un homme qui sait prendre soin de lui. À son âge, il est rendu à son apogée. Il joue de façon robuste. C'était un gars difficile à affronter. Il connaît son identité et il n'en sort pas. Son leadership passe aussi par ses valeurs humaines.»
Nommé assistant au capitaine Alex Belzile, Paquette-Bisson pourra insuffler ses valeurs à la famille 2025-2026 du Rocket.
