Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Un responsable du renseignement a tenté de modifier un rapport pour préserver Trump

MEGA/WENN
Partager

AFP

2025-05-21T12:57:13Z
Partager

Un responsable du renseignement américain a tenté de faire modifier une évaluation des services sur les liens supposés entre le gang Tren de Aragua et le gouvernement vénézuélien pour préserver des critiques le président Trump et sa cheffe du renseignement, selon le New York Times.

• À lire aussi: La Cour suprême autorise Trump à révoquer le statut d’immigrés vénézuéliens

• À lire aussi: Donald Trump s’en prend à la Cour suprême qui lui interdit d’expulser des immigrés

• À lire aussi: Les avocats de migrants vénézuéliens incarcérés au Salvador dénoncent des «tortures»

«Nous devons procéder à une réécriture» et à un travail d'analyse plus approfondi, «afin que ce document ne soit pas utilisé contre la DNI ou le POTUS», a écrit dans un courriel à plusieurs responsables du renseignement Joe Kent, le chef de cabinet de la directrice nationale du renseignement Tulsi Gabbard.

DNI et POTUS sont les sigles en anglais pour les fonctions de Mme Gabbard et de Donald Trump.

La communauté américaine du renseignement a invalidé une thèse utilisée par Donald Trump pour expulser plus de 200 Vénézuéliens vers une prison au Salvador, estimant que le gang Tren de Aragua n'est pas lié au régime du président Nicolas Maduro, selon une note rendue publique début avril.

«Si l'environnement permissif du Venezuela autorise TDA (Tren de Aragua, NDLR) à opérer, le régime de Maduro n'a probablement pas pour politique de coopérer avec TDA et ne dirige pas les mouvements et les opérations de TDA aux États-Unis», est-il rapporté dans ce mémo.

Le document, publié par le bureau de la DNI à la demande de la Fondation pour la Liberté de la Presse, avait été mis en ligne par le New York Times.

Le gang multinational et très violent a été désigné «organisation terroriste» par Washington, et l'administration souhaite recourir à une loi de 1798, utilisée jusqu'alors uniquement en temps de guerre, pour chasser du territoire des migrants accusés d'être des criminels. Cette volonté est contestée devant la justice américaine.

Fin mars, l'administration Trump a ainsi envoyé au Salvador 238 Vénézuéliens, accusés d'être des membres du Tren de Aragua.

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration illégale sa priorité.

Publicité
Publicité