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L'article provient de Le Journal de Montréal

Mur antibruit de 26M$ facturé à 73 foyers: des résidents de Mascouche s’opposent au projet

L’autoroute 25 passe en arrière du terrain de Miguel Tomas.
L’autoroute 25 passe en arrière du terrain de Miguel Tomas. Photo Mario Beauregard / AGENCE QMI
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Photo portrait de Marianne Langlois

Marianne Langlois

2023-02-11T02:01:07Z
2023-02-11T02:43:58Z
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Des résidents de la rue Brien, laquelle longe l’autoroute 25 à Mascouche, s’opposent vivement au projet de mur antibruit de la Ville qui pourrait leur coûter jusqu’à 272 000$ chacun. 

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«Nous ne sommes pas contents de ce que la Ville est en train de faire. Pour des gens comme nous, à la retraite, ce n’est pas possible de payer ça», déplore Miguel Tomas, résident de la rue Brien depuis une trentaine d’années.

Sa conjointe Vilma Tomas et lui font partie des 73 foyers qui devront payer 21 850$ annuellement pour les 20 prochaines années, si le projet de Mascouche du mur antibruit, estimé à 26,5M$, est accepté. 

Miguel, Alexander et Vilma Tomas, des résidents de Mascouche, s'opposent au projet de mur antibruit.
Miguel, Alexander et Vilma Tomas, des résidents de Mascouche, s'opposent au projet de mur antibruit. Photo Mario Beauregard / AGENCE QMI

La Ville paierait 25% de ce projet, et le reste de la facture serait refilé aux citoyens. Un montant de 13M$ pourrait être financé par le ministère des Transports et de la Mobilité durable, portant ainsi la facture à 10 950$ au lieu de 272 000$.

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Le document envoyé par la Ville a fait réagir dans ce quartier, où la valeur moyenne des maisons oscille entre 280 000$ et 300 000$, selon le rôle d’évaluation foncière de la municipalité.  

La cour arrière de la résidence de Miguel Tomas.
La cour arrière de la résidence de Miguel Tomas. Photo Mario Beauregard / AGENCE QMI

Vendredi, Le Journal a accompagné Miguel Tomas et son fils Alexander, qui se sont promenés dans le voisinage afin de recueillir les signatures de ceux qui, comme eux, s’opposent à ce projet.

Alexander et Miguel Tomas.
Alexander et Miguel Tomas. Photo Mario Beauregard / AGENCE QMI

«Avec un mur comme celui-là, si on voulait quitter, on ne serait pas en mesure de vendre», se désole Sylvie Prévost, une résidente du secteur depuis 15 ans.

Sur à peine une dizaine de maisons sondées, déjà la réponse est claire. 

Sylvie Prévost, résidente depuis 15 ans, signe elle aussi la pétition.
Sylvie Prévost, résidente depuis 15 ans, signe elle aussi la pétition. Photo Mario Beauregard / AGENCE QMI

«Même s’il était gratuit, ce mur, je n’en voudrais pas», lance Lucie Mainville, une résidente de la rue Brien depuis 38 ans.

Lucie Mainville et son conjoint Pierre signent la pétition contre le mur.
Lucie Mainville et son conjoint Pierre signent la pétition contre le mur. Photo Mario Beauregard / AGENCE QMI

Démarche citoyenne

Ce serait à la suite d’une démarche citoyenne faite auprès de la Ville, concernant la pollution sonore, qu’une firme spécialisée aurait obtenu le mandat de calculer le niveau de décibels – évalué à 63dBA et à 70dBA par endroits – et de proposer ensuite une solution. 

Selon le site du ministère de la Santé et des Services sociaux, un niveau de décibels extérieur supérieur à 40 dBA peut affecter la qualité du sommeil.

«C’est un peu comme si la Ville s’était dit: vous voulez une [solution], en voilà une», déplore Catherine Coutu-Lavigne, une maman de deux enfants établie sur cette rue depuis 10 ans.

Catherine Coutu-Lavigne se positionne elle aussi contre le projet de la Ville de Mascouche.
Catherine Coutu-Lavigne se positionne elle aussi contre le projet de la Ville de Mascouche. Photo Mario Beauregard / AGENCE QMI

La ville de Mascouche pour sa part, mentionne n'avoir fait que son travail afin de répondre à une demande citoyenne faite par certains résidents importunés par le bruit. 

Les citoyens visés ont jusqu’au 22 février pour répondre à un sondage d’intérêt de la Ville pour voter en faveur ou non du projet. Même si pour le moment un pourcentage élevé des répondants s'y oppose.

« Actuellement, on sent vraiment une défaveur de la part de la population », explique Isabelle Gagné, conseillère en communications à la ville de Mascouche.

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