Accusé d’avoir commis des délits sexuels envers deux enfants de 11 et 13 ans au début de 2018 à Amqui, Maxime Carbonneau avait été expulsé la même année pour «inconduite» par Patinage Canada alors qu’il était entraîneur au Québec.

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La fédération sportive a confirmé au Journal que Carbonneau, aujourd’hui âgé de 26 ans et domicilié à Sainte-Anne-de-Beaupré, a été l’objet d’une plainte d’inconduite qui lui a valu une suspension provisoire le 29 mars 2017.

Il est depuis ce jour banni de toutes les activités de Patinage Canada.

«Conformément à nos politiques, à la conclusion de l’enquête et de l’audience, Maxime Carbonneau a été expulsé définitivement de Patinage Canada, le 6 novembre 2018», a ajouté une porte-parole.

L’organisation n’a pas voulu donner plus de détails sur les faits qui étaient reprochés au sportif déchu pour des raisons de confidentialité, tout en soulignant avoir «pleinement coopéré» avec les autorités compétentes.

Cette affaire d’inconduite n’a toutefois pas de lien avec les accusations criminelles déposées contre lui il y a quelques jours, souligne la fédération.

Il n’a pas possible de savoir où Maxime Carbonneau a été entraîneur.

Sans confirmer avoir été en relation avec lui dans le passé, le Club de patinage artistique (CPA) de Beauport-Charlesbourg a tout de même souligné, dans un courriel, qu’il n’était pas le bienvenu dans les activités affiliées à l’organisme depuis sa suspension par la fédération nationale, en 2017.

Arrêté à Amqui

Rappelons que Carbonneau a été arrêté le 5 février dernier à Amqui, dans le Bas-Saint-Laurent. Il fait face à sept chefs d’accusation, notamment incitation à des contacts sexuels, contacts sexuels et agression sexuelle.

Selon l’acte de dénonciation consulté par Le Journal, il aurait fait deux victimes âgées de 11 et 13 ans entre le 30 janvier et le 5 février 2023.

Selon la Sûreté du Québec, les faits allégués n’ont pas de lien avec la pratique du patinage artistique. Le dossier reviendra en cour le 21 mars.

Le corps de police craint que Maxime Carbonneau aurait pu faire d’autres victimes au Québec, puisque son travail d’infirmier itinérant l’amenait à se déplacer dans différentes régions.

Il utilisait différents profils sur les réseaux pour entrer en contact avec ses victimes, notamment sous le nom de «Seb Dumas» et «Seb_MMJ» sur Snapchat.

Carbonneau est également accusé dans une autre affaire de leurre et de contacts sexuels sur une personne mineure remontant à l’été 2021 dans le district judiciaire de Québec.