Un premier Noël sans ses deux parents pour Patricia Paquin
Michèle Lemieux
Patricia Paquin et sa fille, Florence, ont de nombreux points en commun. À presque 10 ans, la fille de l’animatrice démontre depuis peu un certain intérêt de suivre les traces de sa mère tandis que son frère, Gabriel, semble suivre celles de son père, Louis-François Marcotte. En pleine magie du temps des fêtes, mère et fille se plongent dans leurs plus beaux souvenirs de cette période. Seule ombre au tableau: Patricia vivra son premier Noël sans sa mère, décédée le printemps dernier. La matriarche laisse un grand vide derrière elle, mais aussi des traditions qui se perpétueront auprès des enfants et des petits-enfants...
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Patricia, Noël aura-t-il une saveur différente cette année, avec le départ de ta maman?
C’est sûr. J’ai aussi perdu mon papa l’année d’avant. L’année dernière, nous avons vécu notre premier Noël sans Papitou, et cette année, ce sera notre premier Noël sans mes deux parents. Ma famille a beaucoup le sens de la fête et de l’humour. C’est sûr que nous allons faire des petits clins d’oeil en référence à notre mère. Mais la vie doit se poursuivre et surtout, nous souhaitons perpétuer ses traditions. C’est une façon de la garder vivante.
C’est quand même un gros morceau...
C’est vrai, mais c’est la vie... Elle a été très présente pour nous, mais aussi pour les petits-enfants. Mes parents étaient vieillissants. Les derniers Noëls, mon papa était là physiquement, mais il n’était pas présent. C’est ce que vivent plein de gens aux prises avec la perte de la mémoire. Par contre, ce n’était pas le cas de ma mère, qui a été présente jusqu’à la fin. Elle aimait les partys et elle avait de l’humour. Louis-François et moi taquinions toujours mes parents en leur disant que c’était peut-être leur dernier Noël et qu’il fallait bien s’en occuper, bien les nourrir... Ça les faisait rire. On ne sait jamais combien de temps il reste à nos proches, alors il faut en profiter.
Les soupers de Noël doivent être plutôt mémorables, chez vous?
Mon chum est un chasseur, alors nous avons toujours de la viande de chasse. À l’époque, ma mère faisait toujours le même repas. Depuis que je suis avec Louis-François, c’est-à-dire 16 ans, nous n’avons jamais proposé le même repas. Le matin de Noël, Florence et son papa cuisinent des crêpes ensemble. Elle est super bonne! Gabriel, qui a 14 ans et qui est en secondaire 3, planifie déjà d’étudier à l’ITHQ en gestion de la restauration. Il veut suivre les traces de son papa. Comme le dit Louis-François, il n’a pas besoin de devenir chef, mais au moins, il aura une base qui lui servira à la vie, à la mort. Nous verrons bien...
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