Pékin 2022: un potentiel dur à évaluer en hockey masculin

Le tournoi olympique de hockey masculin des Jeux de Pékin s’est amorcé dans les dernières heures. Encore une fois, les Sidney Crosby, Conor McDavid, Alex Ovechkin et les autres rateront cette grande fête du sport... amateur. 

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C’était aussi le cas en 2018 lors des Jeux de Pyeongchang. Le tournoi n’avait pas eu la même saveur et l’intérêt n’avait pas été le même. Les gradins étaient loin d’être remplis avec une moyenne inférieure à 5000 spectateurs par rencontre. 

À quoi peut-on s’attendre de celui des Jeux de Pékin ? À la même chose ou presque. Lors de la ronde préliminaire, les téléspectateurs auront un café à la main en regardant les matchs du Canada. Ils en auront besoin pour se réveiller ou garder les yeux ouverts, selon l’heure. 

Et la formation canadienne, qui a mis la main sur le bronze en Corée du Sud ? Il est difficile de bien évaluer le potentiel de ces « boys ». L’équipe a été assemblée en quelques jours après le retrait des joueurs de la LNH. 

Hormis le vétéran Erik Staal, médaillé d’or en 2010, et trois revenants de 2018, aucun de ces joueurs n’aurait pu rêver un jour participer aux Olympiques, n’eût été la décision de la Ligue nationale.  

Le directeur général Shane Doan a fait son possible dans un contexte de pandémie mondiale. 

Devant le filet, il n’y a pas de gardien numéro 1 qui a été identifié. Eddie Pasquale, Matt Tomkins et le Québécois Devon Levi pourraient voir de l’action. Il n’y a rien de coulé dans le béton. 

Le corps défensif sera solide avec les vétérans Maxim Noreau, Mark Barberio et Jason Demers. Il faudra aussi surveiller si l’entraîneur-chef Jeremy Colliton sera tenté d’utiliser le prometteur Owen Power.

L’or ou rien

Mais qui va marquer les buts de l’unifolié ? C’est La question. Le Canada possède de bons passeurs comme David Desharnais et Jordan Weal, mais on ne sait pas qui sera en mesure de compléter leurs jeux.

On peut s’attendre à ce que les buts soient marqués au pic et à la pelle. Rien de bien sexy à l’horizon. 

Peu importe le tournoi international, les attentes sont toujours élevées envers le Canada. C’est l’or ou rien. 

Ça ne sera pas de la tarte à la phase préliminaire dans le groupe A. Les Canadiens croisent le fer avec l’Allemagne dès le départ. Les Allemands, gagnants de la médaille d’argent aux Jeux de Pyeongchang, auront encore une équipe solide. Un duel serré est à prévoir. 

Dès le lendemain, le Canada se mesurera aux États-Unis dans un autre chapitre de cette rivalité naturelle. Les Américains comptent sur plusieurs joueurs qui évoluent présentement dans la NCAA et sur des vétérans comme Justin Abdelkader et Steven Kampfer. L’expérience des Canadiens pourrait venir à bout de la fougue des jeunes patineurs américains. 

Finalement, un choc Canada-Chine pour conclure cette première étape. On pourrait avoir droit à un match à sens unique. Ça pourrait se terminer par un touché transformé (7 buts). 

Le ROC favori ?

Le Comité olympique russe, champion en titre, part encore avec une longueur d’avance. Il a moins de joueurs vedettes qu’aux Jeux de 2018, mais possède encore beaucoup de profondeur. 

Tous ses joueurs évoluent dans la KHL, la meilleure ligue au monde après la LNH. C’est un facteur à ne pas négliger. 

Parmi les autres formations, il faudra avoir la Finlande et la Suède à l’œil. Ces deux pays ne sont pas montés sur le podium depuis les Jeux de Sotchi en 2014. 

Calendrier de la phase préliminaire du Canada  

Jeudi

10 février 8 h 10 - c. Allemagne

Vendredi

11 février 23 h 10 - c. États-Unis

Dimanche

13 février 8 h 10 - c. Chine 

Les Québécois au sein d’Équipe Canada  

Devon Levi - Gardien

Mark Barberio - Défenseur

Jason Demers - Défenseur

Maxim Noreau - Défenseur, adjoint au capitaine

David Desharnais - Attaquant, adjoint au capitaine

Espoirs du CH dans le tournoi olympique  

Sean Farrell (États-Unis)

Frederik Dichow (Danemark)

Anciens membres de l’organisation du Canadien dans le tournoi  

Canada

Mark Barberio, Daniel Carr, Jordan Weal, Eric Staal, David Desharnais

Suisse

Sven Andrighetto, Raphael Diaz et Yannick Weber

Suède

Christian Folin, Jacob de la Rose

Rép. Tchèque

Jakub Jerabek, Michael Frolik

Russie

Nikita Nesterov

États-Unis

Kenny Agostino

*Heure du Québec

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