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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Un parallèle entre la Formule 1 à Montréal et les Nordiques de Québec

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Mylène Richard

2025-05-28T19:23:07Z
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Si Montréal devait perdre son Grand Prix de Formule 1, il serait très difficile de revoir les bolides du grand cirque sur l’île Notre-Dame, croit Normand Legault, qui demeure toutefois positif quant à l’avenir de l’événement.

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L’ancien grand patron du GP du Canada y est allé d’un parallèle intéressant avec les Nordiques de Québec.

«Ce n’est pas facile de ramener les Nordiques. Il y a d’autres villes qui voulaient des équipes [de la LNH], comme Las Vegas, Seattle ou Salt Lake City. Il y a 30 ans, il suffisait de lever la main», a souligné Legault lors du lancement de l’image de marque de Gilles Villeneuve ainsi que d’un site web en l’honneur de l’ancien pilote, mardi.

Pour l’ex-promoteur, qui a collaboré à la venue de la F1 dans la métropole québécoise en 1978, le départ de la discipline reine de la course automobile (après une absence en 2008) serait une grosse perte pour Montréal.

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«Mais j’aime à penser qu’on ne perdra pas le Grand Prix», a ajouté l’homme d’affaires, optimiste, même s’il a affirmé ne pas être dans le secret des dieux.

Normand Legault, l’ancien grand patron du Grand Prix de Formule 1 du Canada à Montréal, était présent au lancement de la marque Gilles Villeneuve, mardi, à Montréal.
Normand Legault, l’ancien grand patron du Grand Prix de Formule 1 du Canada à Montréal, était présent au lancement de la marque Gilles Villeneuve, mardi, à Montréal. Photo Mylène Richard

Ratés de l’an dernier

Le Journal a récemment rapporté que l’épreuve prévue pour la fin de semaine du 13 au 15 juin serait «en examen» après les déboires de 2024.

«Disons que l’édition de l’année passée n’a pas été un succès», a reconnu Legault.

L’accès au site avait été bloqué de façon injustifiée, la pluie avait provoqué des fuites dans des loges et les paddocks et les spectateurs avaient envahi la piste. Sans oublier que des terrasses bondées du centre-ville avaient été fermées.

Le contrat liant le Groupe de course Octave à Formula One World Championship est valide jusqu’en 2031. Mais Le Journal a appris que Liberty Media, propriétaire de la F1, pourrait tirer la plogue dès 2029. Les négociations pour une nouvelle entente seraient au neutre.

«Je pense que les gens qui sont là vont faire ce qui doit être fait pour rassurer les autorités de la Formule 1», a indiqué Legault, pointant aussi vers les différents gouvernements.

François-Philippe Champagne, alors ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, et la mairesse Valérie Plante lors de la course de Formule 1 à Montréal, en juin 2024.
François-Philippe Champagne, alors ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, et la mairesse Valérie Plante lors de la course de Formule 1 à Montréal, en juin 2024. Photo Agence QMI, Joël Lemay

Forte demande

Plusieurs pays ont manifesté leur intérêt, dont la Thaïlande, l’Argentine et le Rwanda, tandis que de Grands Prix célèbres sont en danger ou disparaîtront, comme ceux des Pays-Bas, de la Belgique et même celui d’Émilie-Romagne, en Italie.

En raison de la concurrence, le prix à payer pour accueillir la F1 est en hausse. Pendant que le GP du Canada débourse environ 40 millions $ canadiens, l’Azerbaïdjan, l’Arabie saoudite et le Qatar verseraient quelque 75M$, selon les sites RacingNews365 et Statista.

Legault sait à quel point le sport motorisé est compétitif, lui qui a investi dans le Championnat du monde de MotoGP.

«On le voit, le pipeline de pays qui veulent des épreuves de MotoGP», a-t-il noté, rappelant que Montréal avait des lettres de noblesse dans les années 1960-1970 avec l’Expo 67, les Jeux olympiques d’été de 1976 et l’arrivée de la F1 en 1978.

«Montréal était une ville de gros événements. On avait une crédibilité», a-t-il laissé tomber.

– Avec la collaboration de François-David Rouleau

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