Deux morts à plus de 100 km/h en pleine ville

Un accident d’une violence inouïe a fait deux morts à Montréal hier, lorsqu’un véhicule qui roulait à une vitesse folle sur la rue Sherbrooke n’a laissé aucune chance à un piéton avant de finir sa course dans un dépanneur.

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Les événements se sont déroulés hier matin peu avant 8 h 30, dans le secteur de Tétreaultville, dans l’est de l’île.

Pour une raison encore inconnue, le conducteur qui roulait à vive allure sur la rue Sherbrooke en direction est a dévié de sa trajectoire et s’est mis à rouler sur le trottoir, voit-on dans une vidéo de la scène, captée par une caméra de surveillance, visionnée par Le Journal.

Sans jamais ralentir, le véhicule a happé de plein fouet un piéton qui lui faisait dos en marchant sur le trottoir et a terminé sa course quelques mètres plus loin, en s’écrasant violemment sur un dépanneur d’une station-service située à l’intersection de la rue Mousseau.

« Le gars allait à 135 km/h, estime Bruno Corsi, propriétaire du salon de coiffure Corsi, situé en face de la scène. Il a pogné trois poteaux et le piéton a revolé sur la pompe à essence. »

Le décès du conducteur, un homme âgé de 52 ans, a été constaté sur place. Selon nos informations, ce dernier venait de terminer son quart de travail de nuit.

Aucune chance

De son côté, le piéton, qui n’a eu aucune chance, se trouvait dans un état critique. Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été constaté. Il s’agit de Matumona Ngoma, 39 ans. 

Originaire de la République démocratique du Congo, M. Ngoma travaillait comme préposé à l’entretien ménager à Montréal. 

« J’ai été voir. Le gars était plein de sang. C’était effrayant, a témoigné M. Corsi, encore sous le choc de ce qu’il avait vu. Il ne faisait rien. Il faisait juste marcher », a-t-il ajouté.

Heureusement, personne qui se trouvait dans le dépanneur n’a été blessé. Le bâtiment a subi d’importants dommages, et sa structure a dû être évaluée par les pompiers.

« Toutes les hypothèses pour le moment sont sur la table, a fait savoir Jean-Pierre Brabant, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal. Est-ce que l’alcool, la drogue est en cause ? Est-ce que c’est un malaise ? Il y a une autopsie qui va être pratiquée sur le conducteur. »

– Avec Camille Payant et l’Agence QMI