Un jeu qui résume tout sur Davis Alexander
Benoît Rioux
Il n’était pas question pour Davis Alexander de sortir du terrain, à la fin du troisième quart, et le quart-arrière n’a pas tellement laissé le choix à l’entraîneur-chef Jason Maas. Le jeu suivant aura finalement été le tournant de la rencontre.
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Sur un troisième essai et trois verges à franchir, les Alouettes tiraient alors de l’arrière par le pointage de 25 à 7 face aux Argonauts de Toronto. Le club montréalais aurait pu opter pour un placement de trois points, mais Alexander voulait un touché.
«Je n’ai pas voulu donner l’option à coach Maas d’y aller pour un placement, a reconnu le quart-arrière, au terme du match. J’ai dit à nos gars à l’attaque de venir au caucus.»
«Je ne dirai pas que je n’ai pas été influencé par sa réaction et son désir d’obtenir le touché, a convenu Maas, avec un sourire en coin. J’ai compris ce qu’il voulait et j’ai fait confiance aux gars.»
«Je l’ai vu dans son visage»
L’entraîneur des Alouettes, lui-même un ancien quart-arrière, a rapidement senti que son jeune joueur souhaitait un touché plus que n’importe quoi d’autre.
«Je l’ai vu dans son visage et dans son comportement, d’ajouter Maas. Ensuite, tu regardes le cadran, tu tiens compte du momentum et on avait exécuté ce jeu avec succès plus tôt dans le match. Il faut y croire, avoir la foi et notre attaque a bien exécuté le jeu.»
Alexander a donc poursuivi avec un beau relais à Cole Spieker dans la zone des buts, un jeu sur une distance de 10 verges.
«Parfois, le quart-arrière a l’occasion de prendre de telles décisions, a insisté Maas. Il a fait une magnifique passe et ce fut un bel attrapé de Cole.»
Un féroce compétiteur
En incluant cette séquence, les Alouettes ont inscrit 19 points sans réplique pour l’emporter 26 à 25 face aux Argonauts de Toronto.
Démontrant à nouveau à quel point il est un féroce compétiteur, que ce soit au football, au pickeball ou au jeu vidéo Madden depuis sa tendre enfance, Alexander a poursuivi sur sa lancée en fin de quatrième quart quand les Alouettes avaient besoin d’un autre touché pour l’emporter.
«J’ai quitté le terrain en disant à l’unité défensive qu’on allait marquer si elle reprenait le ballon», a-t-il laissé savoir.
C’est alors que Lwal Uguak a suivi avec un puissant sac et que Shawn Oakman a recouvert l’objet ovale.
«Ils ont heureusement repris le ballon pour notre attaque à la ligne de 21, a précisé le quart-arrière. Marc-Antoine Dequoy s’est ainsi approché de moi et m’a lancé: “On a repris le ballon!” On savait alors qu’on allait marquer.»
Alexander s’en est lui-même chargé à l’aide d’une course de 10 verges pour le touché vainqueur, séquence sur laquelle sa blessure à un muscle ischiojambier a toutefois refait surface. Les Alouettes semblent en voiture avec Alexander, à condition que celui-ci puisse demeurer en santé.