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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Un couvre-feu pour éliminer les agents russes à Kyïv

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TVA Nouvelles

2022-03-21T15:51:46Z
2022-03-22T01:57:11Z
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Malgré la guerre et les bombardements qui ravagent la ville de Kyïv, le parlement ukrainien continue de travailler et les députés se trouvent toujours dans la capitale, faisant ainsi mentir Poutine.

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«C’est très important pour nous de faire la session de parlement au centre de Kyïv, dans notre bâtiment normal, même si c’est un risque chaque fois pour notre vie parce qu’il y a les roquettes et les bombes. C’est très important parce que Poutine a dit plusieurs fois que les membres du parlement sont partis de l’Ukraine, mais ce n’est pas vrai», a expliqué Alona Shkrum, députée ukrainienne, en entrevue à Mario Dumont.

Si plusieurs députés poursuivent le travail, d'autres ont pris les armes. En guerre depuis 26 jours, Kyïv a dramatiquement changé de visage, même si elle résiste.

Un couvre-feu qui commencera bientôt a été instauré et durera 36 heures.

«Il y a la crainte d’agents russe dans notre ville qui pourraient provoquer la panique et tuer des civils. On ne peut pas les laisser faire à Kyïv ce qu’ils ont fait à Marioupol. Avec le couvre-feu, on va détruire chaque nuit beaucoup d’agents russes au centre de Kyïv», a expliqué la députée de 34 ans.

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Malgré la forte résistance et la solidarité du peuple ukrainien, Alona Shkrum, le souligne : il n’y a plus de vie normale. Elle a l’impression de vivre ce que ses grands-parents ont vécu lors de la Deuxième Guerre mondiale.

«Il n’y a plus de vie normale, c’est la vie d’une ville en guerre. C’est horrible de le dire, mais c’est ça», a-t-elle laissé tomber.

Si les commerces essentiels tentent tant bien que mal de fonctionner, certaines denrées sont impossibles à trouver ou commencent à manquer, comme le poisson frais.

Les pharmacies fonctionnent, et il est encore possible d’avoir du pain, du lait, du sucre, du riz.

Prendre un bon café est toutefois mission impossible.

Alona Shkrum, capture d'écran | TVA Nouvelles
Alona Shkrum, capture d'écran | TVA Nouvelles

«Hier, c’était la première fois que je pouvais avoir un café ou un cappuccino. Le café a ouvert pendant une demi-journée. Mais, même ça c’est vraiment dangereux, nous conseillons de ne pas le faire», a-t-elle détaillé.

Même les nuits sont difficiles, alors que les habitants de Kyïv sont réveillés deux à trois fois par nuit par les alertes anti-bombes, et doivent se déplacer dans les bunkers.

Malgré les bombes, les craintes d’attaque et la situation de guerre, elle sent le pays plus uni que jamais.

Carnage de Marioupol

La situation de guerre à Kyïv est sans commune mesure avec ce qui se passe à Marioupol, ville dans le sud-est complètement ravagée par les bombardements russes.

Elle déplore le carnage de Marioupol, ville devenue le symbole d’un génocide ukrainien par Poutine. «Elle est détruite à plus de 90%, c’est plus qu’Alep [en Syrie]. Pour moi c’est aussi le symbole que le monde occidental, où j’ai fait mes études, ne peut rien faire pour arrêter ce génocide en Europe. »

Elle insiste pour dire que l’Ukraine doit recevoir plus d’aide militaire, et aussi plus d’aide pour les réfugiés qui sont plus de 3,5 millions à fuir les combats.

Elle demande, comme le président Zelensky, que l’espace aérien de l’Ukraine soit fermé et que l’OTAN intervienne. 

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