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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Un contrat pour plus de 100 000 vaccins contre la variole simienne

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2022-06-14T13:15:07Z
2022-06-14T16:35:21Z
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BRUXELLES | La Commission européenne et le laboratoire danois Bavarian Nordic ont annoncé mardi la conclusion d’un contrat portant sur l’achat de plus de 100 000 doses de vaccins contre la variole du singe, détectée dans 19 États membres ainsi qu’en Norvège et en Islande.

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L’accord porte sur la fourniture de 109 090 doses de vaccins pour le compte des pays européens, précise la Commission dans un communiqué. Il s’inspire des achats groupés de vaccins anti-COVID, mais porte sur des quantités bien moindres.

Commercialisé sous le nom d’Imvanex en Europe, de Jynneos aux États-Unis et d’Imvamune au Canada, il s’agit d’un vaccin de 3e génération (vaccin vivant non réplicatif, c’est-à-dire ne se répliquant pas dans l’organisme humain) autorisé en Europe depuis 2013 et indiqué contre la variole chez les adultes.

Le régulateur européen du médicament (EMA) a annoncé début juin avoir entamé des discussions avec Bavarian Nordic pour éventuellement étendre son utilisation contre la variole du singe.

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Quelque 900 cas ont été rapportés depuis le 18 mai dans les pays européens, selon la Commission. Le montant du contrat n’a pas été révélé.

Cette maladie est le plus souvent bénigne, mais sa diffusion en dehors des zones endémiques, principalement en Europe, reste une source de préoccupation. Elle se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes.

Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies a recommandé une vaccination post-exposition précoce pour prévenir la maladie ou rendre son évolution moins grave, rappelle Bruxelles.

Achetés au nom de la nouvelle autorité de santé Hera (créée dans la foulée de la pandémie de COVID-19), les vaccins seront mis à la disposition des vingt-Sept ainsi que de la Norvège et l’Islande, avec de premières livraisons d’ici fin juin pour les pays prioritaires, puis des acheminements entre juillet et mi-août, précise la Commission. 

«C’est la première fois que nous utilisons le budget européen, via le programme EU4Health, pour répondre à une urgence sanitaire (...) C’est la preuve extrêmement tangible d’une réaction collective rendue possible pour l’Union de la santé», qui a commencé à se concrétiser avec la pandémie de COVID-19, s’est félicitée la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.

D’après l’OMS, au 8 juin, le nombre de cas confirmés de cette maladie s’élevait à près de 1300 dans le monde dans les pays non endémiques.

Cousine moins dangereuse de la variole éradiquée depuis une quarantaine d’années, la variole du singe est endémique dans 11 pays d’Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. 

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