Construction d’une station spatiale: un Canadien vers la Lune
Agence QMI
Le Canada participera à la construction d’une station spatiale tournant autour de la Lune, avec les États-Unis, et y enverra des astronautes.
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«L'Agence spatiale canadienne et la NASA ont signé le Traité sur la station spatiale Gateway, un accord historique qui confirme la participation du Canada à cette prochaine grande initiative internationale d'exploration spatiale», a annoncé le gouvernement fédéral mercredi.
Par conséquent, un Canadien fera partie de la mission Artemis II, dont la date de départ n’a pas été précisée. Il s’agit de la première mission lunaire habitée depuis 1972.
«Le Canada sera seulement le deuxième pays à envoyer un homme vers la Lune. C’est vraiment un grand moment pour nous tous!» a indiqué à LCN l’astronaute québécois David Saint-Jacques. Selon lui, la mission Artemis II, qui suivra le vol d’essai Artemis I, pourrait avoir lieu en 2023.
L’accord avec les Américains prévoit aussi un autre vol pour un astronaute canadien, à la station spatiale lunaire Gateway.
«C'est un moment important de l'histoire du Canada dans l'espace, a affirmé Navdeep Bains, ministre fédéral de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, par communiqué. Notre pays collaborera avec les plus grandes organisations spatiales du monde pour que les sciences et les technologies de pointe de cette grande aventure profitent à toute l'humanité.»
En orbite autour de la Lune, la station spatiale Gateway sera environ six fois plus petite que la Station spatiale internationale, qui tourne autour de la Terre.
«Elle sera construite, approvisionnée et utilisée en collaboration avec des partenaires du monde entier et du secteur privé. Ce sera un laboratoire scientifique, un banc d'essai de nouvelles technologies, une escale pour l'exploration de la surface de la Lune», a expliqué le gouvernement fédéral.
«Il faut le voir comme une étape vers Mars, le rêve lointain, mais on n’est pas prêt à aller sur Mars. C’est comme vouloir traverser l’Atlantique en radeau. C’est trop risqué, a précisé David Saint-Jacques. Notre Everest, c’est Mars, mais on n’est pas prêt. Le Gateway, ça s’inscrit dans le cheminement.»
L’astronaute québécois estime qu’il pourrait y avoir des vols vers cette station en orbite de la Lune tous les mois.
Retombées industrielles
Ottawa a mentionné que des centaines d'entreprises canadiennes devraient participer au développement du Canadarm3, destiné à la station Gateway, en collaboration avec le principal fabricant, l’entreprise MacDonald, Dettwiler and Associates, et des organismes de recherche.
«C’est le prétexte dont on a besoin pour pousser plus loin le secteur de la robotique, croit David Saint-Jacques. Ça va créer plein d’emplois pour tout un nouveau secteur de l’industrie canadienne.
«Le Québec sera notamment bien positionné en raison de notre longue histoire en aérospatiale», a-t-il ajouté.