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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Un campement de sans-abri démantelé derrière le marché Maisonneuve

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Photo portrait de Axel  Tardieu

Axel Tardieu

2025-06-10T20:43:24Z
2025-06-10T23:37:18Z
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La Ville de Montréal a démantelé mardi matin un campement de sans-abri installé dans le parc Francine-Léger, derrière le marché Maisonneuve. L'opération, menée vers 7h30, a mobilisé une trentaine de policiers et des cols bleus.

Six personnes en situation d'itinérance se trouvaient encore sur place au moment du démantèlement, selon la Ville. Une partie de leurs tentes, matelas et effets personnels ont été jetés par les employés municipaux.

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«C'est toute leur vie qui est ici, c'est leur maison, leurs biens, c'est tout ce qu'ils ont», a dénoncé Flo, porte-parole du Front de lutte pour un immobilier populaire (FLIP). Plusieurs militants du groupe étaient arrivés dès 5h pour «accompagner» les sans-abri.

Flo, porte-parole du FLIP pendant le démantèlement du campement derrière le Marché Maisonneuve.
Flo, porte-parole du FLIP pendant le démantèlement du campement derrière le Marché Maisonneuve. Photo Agence QMI, AXEL TARDIEU

Lieux jugés insalubres

La Ville justifie son intervention par l'insalubrité des lieux. «L'accumulation d'objets et de déchets rendait les lieux insalubres, tant pour les occupants que pour les résidents des environs», explique-t-elle.

L'arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve dit avoir reçu plusieurs plaintes du centre communautaire, notamment à cause de la présence de seringues et de pipes.

Selon la Ville, les personnes campaient là depuis plusieurs semaines et avaient été avisées dès le 5 juin du démantèlement à venir.

Des sans-abri et leurs affaires sous les arcades du Marché Maisonneuve.
Des sans-abri et leurs affaires sous les arcades du Marché Maisonneuve. Photo Agence QMI, AXEL TARDIEU

Les refuges «déjà pleins»

Les personnes délogées n'ont nulle part où aller, car «les refuges du quartier sont déjà pleins», déplore Flo. Marjolaine Depars, du CAP St-Barnabé. «Nous avons fait 900 refus en mai», affirme-t-elle.

Daniel, sans-abri depuis six ans, fait partie du campement démantelé. «On est des humains, pas des sauvages. Il nous fallait plus de temps», dit-il, sans savoir où aller.

La Clinique juridique itinérante a déposé mardi une demande d'urgence à la Cour supérieure pour tenter d'empêcher un autre démantèlement prévu mercredi sur la rue Notre-Dame.

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