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L'article provient de TVA Sports
Sports

Même si ça coûtera très cher, Québec risque de se relancer dans la course pour ramener les Nordiques

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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2024-02-02T05:00:00Z
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Québec risque d'être de retour dans la course pour une équipe de la LNH, et ce, malgré le prix exorbitant que ça pourrait coûter, selon des informations recueillies par Le Journal.

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La lettre ouverte publiée par le Smith Entertainment Group de Salt Lake City demandant à la Ligue nationale de hockey d’ouvrir un processus d’expansion dans le but d’y accueillir une concession à Salt Lake City n’a rien d’un hasard, selon une source près de la LNH consultée par Le Journal, qui estime que de plus en plus de gens, en coulisses, s’attendent à ce que Gary Bettman lance un nouveau processus d’expansion.

«Ça fait un an que ça se parle à l’interne. Il [Bettman] veut que l'initiative vienne des marchés», nous a-t-on confié.

Quatre villes ont clairement signifié leur intérêt à obtenir une équipe de la LNH: Salt Lake City, Atlanta, Houston et Québec.

Lors de la plus récente rencontre des administrateurs du circuit, le 5 décembre dernier, Gary Bettman avait publiquement confirmé être en contact avec ces quatre villes, mais réfuté l'idée d'un nouveau processus d'expansion.

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«Nous écoutons ceux qui expriment leur intérêt de façon régulière: Atlanta, Québec, Houston, Salt Lake City. Mais nous n’envisageons pas prochainement de faire la même chose que par le passé, c’est-à-dire que si vous êtes intéressés par une équipe d’expansion, voici le formulaire d’application et la date pour le remplir.»

Écartée du dernier processus d'expansion, qui avait permis à Seattle de faire son entrée dans le cercle fermé de la LNH, Québec demeure intéressée par l'idée de faire partie d'un processus d'expansion et de ramener une équipe dans la Vieille Capitale, mais, contrairement à 2016, Québecor ne se lancerait fort probablement pas dans l'aventure en tant que seul investisseur.

Des informations qui concordent avec ce que le chef de la direction du groupe Sports et divertissement de Québecor, Martin Tremblay, mentionnait le 14 novembre dernier lors de l'annonce entourant la venue des Kings de Los Angeles à Québec en octobre prochaine.

«À l’époque, nous étions les seuls acheteurs. Est-ce que maintenant, il y aurait des groupes de propriétaires? On le voit partout dans la Ligue nationale présentement. L’intérêt est là, mais la manière d’y arriver pourrait être différente», avait-il expliqué.

Il ne s'agirait évidemment pas là d'une pratique hors du commun. Rappelons que Geoff Molson avait aussi mis sur pied un petit consortium lors de l'achat du Canadien de Montréal en 2009, en compagnie de BCE, de The Woodbridge Company Limited, du Fonds de solidarité FTQ ainsi que des hommes d'affaires Luc Bertrand et Michael Andlauer.

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Un milliard ou plus?

La raison pour laquelle Québecor souhaite s’allier à des partenaires, contrairement à 2016, est évidente: le prix d’achat d’une nouvelle expansion risque d’être astronomique, selon ce qui circule, et pourrait frôler le milliard de dollars américains, voire plus.

En 2016, Las Vegas était devenue la 31e concession de la LNH pour la somme de 500M$, lors du même processus auquel Québec avait participé mais dont la candidature n’avait pas été retenue. Deux ans plus tard, en 2018, le conseil d'administration de la LNH entérinait l’arrivée de Seattle comme 32e équipe, pour 650M$.

Rappelons également que les Sénateurs d’Ottawa ont été vendus pour la somme de 950M$ au groupe de Michael Andlauer en septembre dernier.

Ce prix de vente pourrait être un indice du prix d’achat d’une future expansion. De plus, cette fois-ci, la situation pourrait être différente puisque, contrairement aux deux processus précédents, quatre villes pourraient être impliquées, créant ainsi une compétition à l’interne et, possiblement, une surenchère.

«Ça pourrait être le dernier grand coup de Gary Bettman», nous mentionne la même source.

Québec contre Atlanta?

Le scénario serait parfait pour Gary Bettman, puisque deux marchés de l’Ouest (Houston et Salt Lake City) ainsi que deux de l’Est (Atlanta et Québec) se feraient compétition, faisant ainsi grimper les enchères, et empêcherait aussi la LNH de se retrouver avec un débalancement des associations, comme ça avait été le cas en 2016.

Rappelons qu’en annonçant l’arrivée de Vegas, le commissaire Gary Bettman avait énuméré, parmi les raisons expliquant le «report» de la candidature de Québec, la volatilité du dollar canadien et le déséquilibre des associations (en ajoutant Québec, l’Est aurait compté sur deux équipes de plus que l’Ouest à ce moment).

Une chose demeure: la valeur du dollar canadien n’a pas beaucoup changé depuis ce temps. Selon le site ExchangeRate, le dollar canadien avait valu en moyenne 0,76$ américain en 2016, contre une moyenne de 0,74 en 2023 et de 0,75 depuis le début de 2024.

Et les Coyotes?

D’ailleurs, la lettre envoyée par le Smith Entertainment Group (SEG) de Salt Lake City a aussitôt ravivé les rumeurs de déménagement entourant les Coyotes de l’Arizona.

ESPN rapportait récemment que le président et chef de la direction de SEG, Ryan Smith, aussi propriétaire du Jazz de l’Utah dans la NBA, pourrait accueillir une équipe de la LNH dès la saison prochaine au Delta Arena.

Les Coyotes évoluent depuis deux saisons au Mullett Arena, le domicile des Sun Devils de l’université d’État de l’Arizona, et sont toujours à la recherche d’un endroit où construire un amphithéâtre pouvant les accueillir à long terme. 

La LNH aurait demandé aux dirigeants des Coyotes de leur donner des réponses d’ici la fin du premier tiers de 2024, selon Craig Morgan, journaliste de PHNX Sports.

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