Trump menace Harvard: on assiste à la «chute de l’empire américain au ralenti», clame Yasmine Abdelfadel
TVA Nouvelles
Les menaces financières de Donald Trump à l’endroit de l’Université Harvard constituent un précédent dangereux et un affaiblissement de la liberté d’expression aux États-Unis, soutient la chroniqueuse Yasmine Abdelfadel.
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«Ce sont des précédents extrêmement dangereux et qui nous démontrent encore une fois la chute de cet empire américain au ralenti sous nos yeux», a-t-elle déclaré au TVA Midi.
«Il y a toute cette guerre au wokisme dont M. Trump dit que c'est lui le champion. Il considère que les universités américaines sont devenues des terreaux fertiles à ce wokisme, avec toute l'étiquette de la lutte pour la fin de la guerre à Gaza. Mais là, ça va trop loin», a ajouté la chroniqueuse.
Celle-ci estime que le président Trump veut contrôler les débats dans les universités et les informations transmises par les professeurs.
«C'est très dangereux pour la démocratie. Il pourrait y avoir d'autres pays qui pourraient commencer également à mettre en équation un financement des institutions d'établissement et la liberté d'expression, qu'est-ce qui est dit, qu'est-ce qui n'est pas dit. Il commence à y avoir un lexique dans les universités. Il ne faut jamais se réjouir du fait qu'il puisse y avoir un index ou un lexique qui soit autorisé dans les universités», soutient Mme Abdelfadel.
Cette dernière voit dans cette approche une stratégie pour favoriser les vérités alternatives au détriment des connaissances.
«Je ne veux pas être pessimiste, mais ce pas a déjà été franchi. Rien que le fait d'avoir Robert Kennedy Jr. comme ministre de la Santé aux États-Unis, lui, qui fait des liens entre les vaccins et l'autisme, anti-vaccin, qui est vraiment un complotiste dans le sens littéral du terme. Rien que ça, ça fait en sorte que les États-Unis, en fait, l'administration Trump a franchi le pas largement», affirme la chroniqueuse.
Sans être surprise, Yasmine Abdelfadel avoue être très inquiète de l’attitude de l’administration Trump à l’endroit des universités.
«Normalement, ça devrait être des refuges, des endroits sanctuaires où on doit parler de tout, débattre de tout», clame-t-elle.
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