Trump, Epstein et prince Andrew: 5 choses qui ressortent des mémoires posthumes de Virginia Giuffre

Dans «Nobody's Girl», ses mémoires posthumes publiées mardi, l'Américaine Virginia Giuffre détaille les agressions qu'elle affirme avoir subies alors qu'elle était sous la coupe du criminel sexuel Jeffrey Epstein, décédé en 2019.

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Voici cinq choses à retenir de cet ouvrage sans concession de 367 pages.

Présentée à Trump

Virginia Giuffre, qui a mis fin à ses jours en avril à l'âge de 41 ans, raconte avoir été présentée à Donald Trump par son père, qui lui avait trouvé un travail de préposée au vestiaire à Mar-a-Lago, la résidence du milliardaire en Floride, alors qu'elle était âgée de 16 ans.

Lors de cette unique rencontre relatée dans ses mémoires, elle écrit que Donald Trump «n'aurait pas pu être plus amical» avec elle et qu'il lui avait proposé de garder les enfants de ses amis.

C’est aussi à Mar-a-Lago qu’elle rencontre à l’été 2000 Ghislaine Maxwell, ex-compagne et complice de Jeffrey Epstein, condamnée à 20 ans de prison en 2022 pour avoir recruté des jeunes filles mineures afin que le financier les exploite sexuellement.

Rapports sexuels avec le prince Andrew

Le prince Andrew, frère du roi Charles III, occupe une place importante dans le livre.

Virginia Giuffre raconte les trois rapports sexuels qu’elle dit avoir eus avec Andrew, banni de la famille royale en 2019 à la suite de cette affaire. Dans deux des trois cas, elle indique qu'elle avait 17 ans.

La première rencontre date selon elle du 10 mars 2001. Une photo prise par Epstein la montre aux côtés d'Andrew et de Ghislaine Maxwell.

Le prince, devinant son âge, lui aurait alors déclaré: «Mes filles sont à peine plus jeunes que toi.»

Ghislaine Maxwell lui demande de faire au prince ce qu'elle «fait pour Jeffrey», et la félicite le lendemain en lui lançant «beau travail», raconte-t-elle. «Rapidement après», elle affirme que Jeffrey Epstein lui aurait versé 15 000 dollars américains pour ses «services» auprès du prince.

Une autre relation sexuelle se serait déroulée environ un mois plus tard. Et une troisième, sans qu'elle puisse se souvenir précisément de la date, sur Little Saint James, l'île privée de Jeffrey Epstein.

Andrew a toujours démenti les accusations.

«Brutalement violée» par un homme politique mystère

Il existe une différence entre les versions américaine et britannique des mémoires concernant l'identité d'un homme politique qui, selon Virginia Giuffre, l'a «brutalement violée». Elle explique l'avoir anonymisé par peur de représailles.

Dans la version britannique du livre, elle écrit avoir été étranglée jusqu’à perdre connaissance par un «ancien ministre». La version américaine parle d’un «premier ministre».

Aucune raison n’a été avancée par les maisons d’édition pour expliquer cette différence.

Aucune raison n'a été avancée par les maisons d'édition pour expliquer cette différence.

Fausse couche et absence de préservatifs

À l'été 2001, à 17 ans, Virginia Giuffre affirme avoir été hospitalisée en urgence à New York où Jefrrey Epstein aurait menti sur son âge. À sa sortie, il lui aurait appris qu'elle avait fait une fausse couche.

Elle écrit que ni Jeffrey Epstein ni les hommes auxquels elle dit avoir été «prêtée» par le financier n'utilisaient de préservatifs.

L’Australie par peur pour sa sécurité

En 2015, Virginia Giuffre, mariée à Robert Giuffre, décide de quitter les États-Unis pour s'installer en Australie, craignant pour la sécurité de sa famille.

Elle explique avoir anonymisé certains de ses agresseurs présumés dans ses mémoires afin de protéger ses trois enfants. «Peut-être qu'à l'avenir, je serai prête à parler de ces hommes. Mais pas maintenant», dit-elle.

Elle raconte aussi souffrir de douleurs chroniques et de troubles mentaux. «Mon objectif, désormais, est d'empêcher la bombe émotionnelle en moi d'exploser à nouveau», écrit celle qui a mis fin à ses jours en avril 2025 à l'âge de 41 ans.