Trudeau salue le «courage» des survivants des pensionnats
Agence QMI
Le premier ministre Justin Trudeau a salué le courage des survivants des pensionnats autochtones, dans la foulée de la présentation des excuses du pape François lundi.
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«L’événement qui nous a rassemblés aujourd’hui à Maskwacîs est le fruit du courage, des efforts de sensibilisation et de la persévérance des Survivants des Premières Nations, Inuits et métis qui ont relaté leurs souvenirs douloureux et raconté leurs expériences», a commenté le premier ministre dans une déclaration écrite publiée tard en soirée par son cabinet.
Aux yeux de M. Trudeau, le recueillement du pape sur le terrain du pensionnat de Maskwacîs permet aux Canadiens et membres des Premières Nations de se rappeler des «enfants qui ont été arrachés à leur famille et privés de leur enfance».
«Les conséquences intergénérationnelles des pensionnats se font encore sentir dans les communautés autochtones aujourd’hui, car les Survivants, leur famille et leur communauté continuent de subir les traumatismes qui en résultent. Le gouvernement du Canada continuera d’appuyer leur processus de guérison et reste déterminé à mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation», a indiqué le premier ministre.
Pour autant, les excuses de l’Église ne suffiront pas à elles seules à guérir les plaies laissées par les pensionnats, juge M. Trudeau.
Écoutez l’entrevue d’Alexandre Dubé avec Thérèse Niquay, directrice des services et projets communautaires, communauté atikamekw de Manawan, survivante du pensionnat sur QUB radio :
«La réconciliation est l’affaire de tous les Canadiens. Il nous appartient de faire preuve d’ouverture, d’écouter et de partager. [...] Personne ne doit oublier ce qui s’est passé dans les pensionnats du Canada, et nous devons tous veiller à ce que cela ne se reproduise jamais.»
Dans la même lignée, la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, a commenté les «excuses empreintes d’une grande tristesse, de regret et d’horreur envers les abus vécus dans les pensionnats autochtones» qu’a prononcées le pape François à Maskwacîs.
«Pendant les années, les mois et les semaines qui ont mené à ce moment historique, les communautés autochtones ont fait preuve de courage, de détermination et de résilience en cherchant à obtenir des excuses significatives. Aujourd’hui est une journée pour regarder de l’avant, en offrant aux survivants des mots qui pourront les aider à guérir», a-t-elle mentionné dans une déclaration publiée lundi soir.
Tout comme le premier ministre Trudeau, Mme Simon estime que ces excuses ne sont qu’une étape dans le processus de guérison des Survivants et des peuples autochtones.