Troisième lien: «Geneviève Guilbault se cherche un legs»

Yannick Beaudoin
L’acharnement du gouvernement Legault dans le dossier du troisième lien découle possiblement de la volonté de la ministre Geneviève Guilbault de laisser sa trace dans l’histoire politique du Québec.
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«Geneviève Guilbault, elle se cherche un legs en politique. Moi, ça fait 7 ans que je l'observe cette femme-là, c'est une très bonne politicienne, elle est très habile, mais là, disons qu'elle est prise dans un paquet de dossiers, notamment SAAQclic [...] et je pense qu'elle voit en ce projet-là une manière de dire: voici ma signature», a affirmé l’analyste politique et directrice en relations gouvernementales chez TACT Stéfanie Tougas, en entrevue sur les ondes de LCN.
Cette dernière croit notamment que le troisième lien est une façon pour la ministre des Transports d’affirmer aux citoyens de la Capitale-Nationale qu’elle ne les a pas oubliés.
«Aussi, je pense qu'elle veut faire de cet enjeu-là un enjeu électoral», soutient Mme Tougas.
Pour la CAQ, c’est aussi une façon d’éviter de perdre un autre siège dans la région, comme lors de l’élection partielle dans Jean-Talon.
«Les gens de la Capitale-Nationale le demandent depuis des décennies, je pense qu'ils se sentent entendus par le gouvernement», clame l’analyste politique.
Néanmoins, le projet actuel ne satisfait pas tout le monde et essuie plusieurs critiques. Cela est en partie dû aux nombreux changements de direction effectués par la CAQ dans ce dossier depuis plusieurs années.
«Rendu-là, j'ai envie de leur dire : faites-le, arrêtez de reculer ou ne le faites pas, mais arrêtons d'en parler parce que là, ça ne peut plus être un enjeu référendaire. C'est quasiment comme la question nationale, le troisième lien: tu es pour ou tu es contre. On parle toujours bien juste d'un pont, donc faites-le puis avancez», conclut Stéfanie Tougas.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.