Troisième dans un sondage: «On a l’impression que depuis 2022, la CAQ est surtout dans la réaction»
TVA Nouvelles
La dégringolade de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans les sondages témoigne de son incapacité à paraître proactive au cours des dernières années, selon le chroniqueur Philippe Léger.
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Un sondage Léger-Le Journal publié mercredi place le parti de François Legault troisième dans les intentions de vote, derrière le Parti Québécois et le Parti libéral.
«C’est catastrophique, affirme le chroniqueur. C’est le premier sondage depuis 2018 où la CAQ est troisième dans les intentions de vote.»
«Imagine, tu es François Legault, tu es premier ministre depuis 2018, tout va bien, tu gagnes l’élection en 2022, et là tu te retrouves en 2025 dépassé par un parti politique qui n’a pas encore de chef», ajoute-t-il.
Ce sondage est d’une importance particulière, selon M. Léger, étant donné qu’il est le premier de ce qu'il qualifie comme étant un nouveau cycle de nouvelles.
«On a beaucoup parlé de Donald Trump dans les derniers mois, après ce fut Mark Carney et les élections fédérales, mentionne-t-il. C’est le premier sondage où on rentre tranquillement dans la séquence de l’élection de 2026 au Québec. C’est un peu la piste de course au départ.»
Philippe Léger estime que la CAQ est trop souvent en réaction ces derniers temps, ce qui nuit à l’image qu’elle projette.
«Pour la CAQ, c’est extrêmement difficile, avance-t-il. Il n’y a pas de sujet où la CAQ a été en mesure de reprendre les devants et l’initiative. On a l’impression depuis 2022 que la CAQ est surtout dans la réaction. Il y a une crise dans les médias et on réagit. On ne voit pas dans la CAQ une certaine démarche où ils sont en avant.»
Du côté du Parti libéral du Québec, les résultats du sondage sont prometteurs en vue de l’élection l’an prochain.
«Il y a une petite autoroute aussi pour les libéraux afin de revenir au pouvoir en 2026, soutient-il. C’est assez fascinant. Quand on pose l’hypothèse de Pablo Rodriguez, ça devient pratiquement l’égalité entre le Parti Québécois et le Parti libéral du Québec.»
«Ça nous démontre qu’il y a encore un flou actuellement, continue-t-il. Les gens aiment le Parti Québécois, aiment Paul St-Pierre Plamondon, mais ils seraient prêts à regarder ailleurs s’il y avait une autre alternative avec un chef sérieux, qui est bien établi avec le Parti libéral.»
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