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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Trois morts et 3 enfants blessés par une mine antipersonnel au nord de Kyïv

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Agence France-Presse

2022-03-08T17:20:00Z
2022-03-08T17:24:22Z
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Trois adultes ont été tués et trois enfants blessés dans l'explosion d'une mine antipersonnel dans la région de Tchernihiv, à 150 km au nord de Kyïv, a affirmé mardi Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

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Ces civils étaient tous en voiture : les adultes sont morts sur place et les enfants, blessés à des degrés divers, ont été hospitalisés, a-t-elle précisé.

«Les mines antipersonnel posées par l'armée de la Fédération de Russie dans la région de Tchernihiv sont interdites» par le droit international, a souligné Mme Denisova, ajoutant que «l'utilisation de ce type d'armes contre la population civile est un crime contre l'humanité».

C'est la première fois depuis le début de l'invasion russe, le 24 février, qu'un responsable ukrainien évoque officiellement des personnes tuées par de telles mines.

Des témoins ont raconté qu'elles étaient «dissimulées sur la chaussée sous de la paille et des déchets», non loin du village de Kolychivka, selon Mme Denisova.

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  • Écoutez l'entrevue de l'envoyé spécial de TF1 et France 2 en Ukraine, Christopher Kenck, avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:

Tchernihiv, une des localités stratégiques au nord de Kyïv, proches de la frontière avec le Bélarus, un pays allié à la Russie, a été pilonnée ces derniers jours par l'aviation russe, d'après les autorités locales.

Amnesty International a dénoncé le 28 février l'utilisation en Ukraine de bombes à sous-munitions, estimant que cela devrait faire l'objet d'une enquête pour «crime de guerre».

Ces engins peuvent contenir plusieurs dizaines de mini-bombes qui se dispersent dans un vaste périmètre. Mais ces dernières n'explosent pas toutes, certaines se muent en mines antipersonnel qui, au moindre contact, peuvent tuer et mutiler même longtemps après les conflits.

Un traité de l'ONU conclu à Ottawa en 1997 et entré en vigueur deux ans plus tard prohibe l'usage des mines antipersonnel. Ni la Russie ni les États-Unis ne l'ont signé contrairement à l'Ukraine.

Ce pays a été classé par des organisations internationales comme un de ceux comptant le plus grand nombre de mines et autres engins explosifs disséminés sur leur sol, conséquence du conflit opposant depuis 2014 les forces ukrainiennes aux séparatistes de deux régions de l'est de l'Ukraine.

En 2018, trois enfants qui étaient en train de jouer dans une maison abandonnée ont péri et un autre a été blessé par l'explosion d'une mine dans une zone rebelle prorusse.

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