Crime organisé: trois associés en prêts tués en 9 ans

Jonathan Tremblay | Journal de Montréal
L’homme abattu dans son garage mercredi soir à LaSalle aura connu le même sort que ses deux associés dans une affaire de prêts privés, dont son propre frère qui a lui aussi été assassiné, en 2018.
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« Quand tu fais ce genre de business, tu ne te fais pas que des amis. Je sais qu’il y avait du monde qui ne lui aimait pas la face », confie au Journal une source policière qui était bien au fait des activités de Domenico Macri, 46 ans.
Vers 21 h 10, mercredi, il a été tué par au moins un projectile d’arme à feu. Il se trouvait alors dans son garage sur la rue Marie-Rollet. Sa famille aurait d’ailleurs entendu les coups de feu de l’intérieur de la maison. Macri avait deux enfants.
Il y a près de quatre ans, le 13 mars 2018, son frère Mario Macri, 44 ans, s’est aussi fait tirer dans le garage commercial de leur compagnie de financement Plan B, situé à l’angle de Newman et Lapierre.
D’après une décision de la Régie des alcools, des courses et des jeux, les frères avaient déjà eu un autre partenaire en Jamie Laramée.
L’homme de 37 ans a été descendu en même temps que son frère Cody, dans un bar du boulevard Newman, en juillet 2013.
Les trois meurtres sont survenus dans un rayon d’un kilomètre.
Mafia et paris illégaux
Selon nos informations, Macri, qui semble avoir été la cible d’un règlement de compte, entretenait certains liens avec des membres de la mafia italienne du clan Rizzuto et pourrait avoir trempé dans le pari illégal.
Il était également un proche de Donald Matticks, de la gang de l’ouest, nous dit-on. Les deux auraient souvent été vus ensemble à la Brasserie des Rapides, propriété de Domenico Macri.
Celui-ci n’avait pas d’antécédent criminel.
« Il passait sous les radars, car il se tenait à part », souligne une source policière.
Pas surprenant
Des résidents du voisinage n’étaient cependant pas surpris par son assassinat, jeudi. Ils savaient pour son frère, et avaient vu son véhicule être incendié devant sa maison, il y a quelque temps.
« On avait déjà eu un échantillon de ça. On s’attendait toujours à ce que quelque chose arrive », a commenté une voisine qui a préféré taire son nom.
« C’était prévisible. C’est très, très triste. Surtout pour les enfants », a affirmé une autre résidente du voisinage.
– Avec Eric Thibault et Félix Séguin