Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Tuée après avoir été traquée par son ex: «Elle craignait pour sa sécurité», dit la Couronne

Hosea Amorus Puhya a plaidé non coupable de meurtre au premier degré à l'ouverture de son procès ce jeudi au palais de justice de Montréal

Le meurtre de Gisèle Itale Betondi en septembre 2022 est survenu rue des Oblats, dans le secteur LaSalle à Montréal.
Le meurtre de Gisèle Itale Betondi en septembre 2022 est survenu rue des Oblats, dans le secteur LaSalle à Montréal. Photo Jonathan Tremblay
Partager
Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-05-23T17:02:53Z
Partager

Un Montréalais accusé d’avoir traqué son ex-conjointe avant de la poignarder à mort dans un stationnement l’avait prévenue qu’il la retrouverait pour la tuer, selon la thèse de la Couronne présentée ce jeudi à l’ouverture du procès.

«Je vais te tuer, je vais t’enfoncer un couteau dans le ventre et tu vas mourir instantanément», aurait prévenu Hosea Amorus Puhya à son ex-conjointe, quelque temps avant de passer à l’acte.

Ce crime, qualifié «d’horrible» par Me Jade Coderre de la Couronne, était survenu en septembre 2022, rue des Oblats à Montréal. Sauf que selon la poursuite, dans les mois précédents, le meurtrier allégué de 51 ans aurait commencé à planifier son crime.

Courtoisie de la cour
Courtoisie de la cour

Ressentiment

Selon la preuve que la Couronne compte présenter au procès, plusieurs mois avant le meurtre, la relation entre Puhya et sa conjointe, Gisèle Itale Betondi, était «difficile». En fait, dès décembre 2021, la femme de 28 ans avait manifesté son désir de séparation, mais Puhya l’aurait très mal pris, d’autant plus qu’il s’était mis en tête que Mme Betondi l’avait trompé.

Hosea Amorus Puhya
Hosea Amorus Puhya Courtoisie de la cour

«Ça a amené du ressentiment, surtout qu’il perdait la garde de leurs trois enfants», a expliqué Me Coderre au jury ce jeudi au palais de justice de Montréal.

Publicité

Peu après, Puhya entrait en prison, pour une affaire de non-respect de conditions. Mais même s’il était détenu, Mme Betondi craignait pour sa sécurité, au point où elle avait déménagé à LaSalle dans l’espoir d’avoir la paix.

«Mais il l’a retrouvée, parce que c’est là qu’il l’a tuée», a relaté la procureure en expliquant que Puhya aurait utilisé des applications de traçage GPS.

Hosea Amorus Puhya est accusé du meurtre au premier degré de son ex-conjointe Gisèle Itale Betondi. La femme de 28 ans a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement sur la rue des Oblats, à LaSalle. COURTOISIE DE LA COUR
Hosea Amorus Puhya est accusé du meurtre au premier degré de son ex-conjointe Gisèle Itale Betondi. La femme de 28 ans a été poignardée à mort dans le stationnement de son logement sur la rue des Oblats, à LaSalle. COURTOISIE DE LA COUR Courtoisie de la cour

Et quelques jours avant le drame, Puhya aurait appelé son ex-conjointe pour réitérer des menaces de mort.

«Il lui a dit de sortir de sa cachette et que la prochaine fois qu’il la voyait, il allait la tuer, a relaté Me Coderre. La conversation, qui a été enregistrée, donne froid dans le dos.»

Gisèle Itale Betondi
Gisèle Itale Betondi Photo tirée de Facebook

Capté sur caméra

Puhya aurait ensuite fait du repérage sur les lieux jusqu’au jour fatidique. Caché dans un buisson, il aurait attendu que la femme sorte de chez elle. Et une fois dans le stationnement, il se serait rué sur elle afin de la tuer en la poignardant. Grièvement blessée, Mme Betondi a réussi à se relever et à courir, mais en vain, puisque son décès a été constaté quelques heures plus tard.

Le meurtrier s’est alors enfui, mais il est rapidement tombé dans la mire des policiers. Car non seulement une caméra de surveillance a capté toute la scène, mais une femme présente sur place a parlé aux autorités.

Une preuve d’experts sera également présentée, entre autres avec des analyses d’ADN et de la preuve technologique. Au total, la Couronne compte faire entendre 12 témoins.

Courtoisie de la cour
Courtoisie de la cour

Puhya, qui est défendu par Mes Antonio Cabral et Vanessa Sadler, a plaidé non coupable de meurtre au premier degré. Comme c’est l’usage, il n’a pas annoncé s’il présentera une défense.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité