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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Transport structurant à Québec: le ministre Eric Girard minimise les inquiétudes des clients de la CDPQ

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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2023-12-07T18:24:16Z
2023-12-07T18:28:16Z
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Québec défend le mandat octroyé à la Caisse de dépôt et placement pour le réseau structurant de transport de la Ville de Québec, même si les clients qui investissent des milliards de dollars dans le bas de laine des Québécois sont inquiets.

• À lire aussi: De grandes inquiétudes chez les clients de la CDPQ en raison du mandat sur le réseau structurant de Québec

• À lire aussi: Tramway de Québec: «Insensé» de gaspiller des centaines de millions $ pour rien, clame Bruno Marchand

Le ministre des Finances Eric Girard a tenté de minimiser les inquiétudes des déposants de la Caisse qui investissent 400 milliards $ dans le bas de laine des Québécois.

Ils sont préoccupés pour l’indépendance de la CDPQ depuis que le gouvernement l’a mandatée pour analyser le meilleur projet de transport collectif pour la Communauté métropolitaine de Québec. 

L’incertitude autour du contrat de 569 M$ à Alstom pour le matériel roulant du tramway titille aussi les déposants. La CDPQ est l'actionnaire majoritaire d’Alstom.

«Ils ne sont pas inquiets, ils s’informent», a plaidé le ministre des Finances. «Il faut bien comprendre que... ce que la Caisse va faire, c’est une évaluation indépendante qui va permettre d’arriver avec une recommandation au gouvernement. Alors, on n’est pas encore rendu au niveau des réalisations.»

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Photo courtoisie, Ville de Québec
Photo courtoisie, Ville de Québec

Le ministre responsable de la Capitale nationale, Jonatan Julien, ne comprend pas les inquiétudes des clients de la Caisse. 

«La CDPQ Infra est mandatée pour faire l’analyse d’un dossier sur une période de six mois», a indiqué celui qui est une connaissance du PDG de la caisse, Charles Emond. «C’est le bon outil qu’on utilise. Pour moi, il n’y a pas d’enjeu sur l’indépendance et les investissements.»

Improvisation

De son côté, le maire de Québec Bruno Marchand a affirmé «qu’on avait zéro besoin d'aller chercher un avis extérieur».

Le député solidaire Etienne Grandmont a aussi critiqué l’octroi de ce mandat à la CDPQ qui, selon lui, ne fera qu’augmenter les coûts et les délais. 

En ce qui a trait aux craintes des déposants, l’élu de Taschereau estime que ça démontre que la CAQ improvise dans ce dossier depuis des mois.

Photo d'archives, Stevens Leblanc
Photo d'archives, Stevens Leblanc

«C’est un fouillis total. Les Fonds d’investissement qui mettent l’argent à la Caisse ont demandé des rencontres pour mesurer le niveau de risque [...] D’un autre côté, il y a des liens importants qu’il faut souligner. Que le ministre de la Capitale nationale dise qu’il a confiance parce que Charles Emond est un ami d’enfance, moi, je trouve ça étrange comme déclaration publique», a-t-il analysé.

Le péquiste Joël Arseneau met en doute l'expertise de la CDPQ en matière de développement d'infrastructures de transport public, «alors que sa mission principale, c'est de faire fructifier» l'épargne des Québécois.

«Là, ce qui est intéressant, c'est que les clients de CDPQ nous disent: si vous vous impliquez dans toutes les commandes politiques du gouvernement, il y a un risque pour l'avoir des Québécois», a-t-il noté.

Le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, estime quant à lui qu’il s’agit d’une question d’équilibre pour la CDPQ. «La Caisse est là pour faire fructifier nos avoirs. Mais est-ce que la Caisse peut être un acteur dans le développement de transport structurant comme le REM, comme on a fait, nous, les libéraux? On pense que oui. Mais effectivement, c'est une question d'équilibre», a-t-il souligné.

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