Transport structurant à Québec: ce ne sera pas des bus, dit le maire Bruno Marchand

La colonne vertébrale du futur réseau de transport structurant de Québec ne sera pas constituée d’autobus, a soutenu le maire Marchand en rapportant des propos du premier ministre Legault.

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Ce serait soit un métro soit un tramway, a laissé entendre le maire de Québec, jeudi matin, au lendemain du refus du gouvernement d’embarquer dans son plan B pour que la Ville soit maître d’œuvre d’un tramway à 8,4 G$.  

À moins d’un nouveau revirement, l’option d’un Service rapide par bus (SRB) ne peut pas être la colonne vertébrale, a compris M. Marchand de ses échanges. 

Mercredi, le gouvernement a confié un mandat à la Caisse de dépôt et placement du Québec pour identifier le meilleur projet pour la Ville et la région de Québec. 

Assurant qu’il compte collaborer à cette réflexion, M. Marchand a identifié cinq «clés de succès» pour un futur projet: que le réseau structurant forme une vision pour toute la région, que ça se fasse rapidement, que ça inclue le développement de nouveaux quartiers, que l’autonomie de la Ville pour se développer et aménager son territoire soit respectée et que les contrats soient accessibles aux entreprises de Québec. 

Le ballon au gouvernement

«Le gouvernement avait besoin d’être convaincu que c’est le bon moyen, le bon tracé, aux bons endroits, pour lesquels ils vont espérer que ça rallie les gens», a indiqué M. Marchand.  

Le maire a été très clair jeudi: il a «donné le ballon au gouvernement» et c’est désormais à la CAQ de jouer. 

M. Marchand avait très peu de réponses à donner jeudi, sur plusieurs éléments qui sont en cours. Il a indiqué qu’en ce moment, on navigue à vue. Que faire du processus actuel d’expropriations? Quel est l’avenir du bureau de projet? Que se passe-t-il avec les appels d’offres liés au tramway? Qu’advient-il du contrat de 569 M$ accordé au géant Alstom pour la construction des rames du tramway?

Il a rencontré jeudi matin les employés du bureau de projet du tramway et leur directeur, Daniel Genest. C’était un moment «triste». Ce sont tous des experts très compétents qui croyaient au projet et qui y croient toujours, a tenu à souligner le maire.  

En tout, jusqu’à maintenant, 527 M$ ont été dépensés ou sont en voie d’être payés pour le projet. Environ 370 M$ supplémentaires avaient été dégagés pour ce projet, et ces dépenses étaient à venir dans divers appels d’offres.  

Jeudi matin, le téléphone «a failli exploser» au bureau des approvisionnements de la Ville de Québec, a dit le maire, alors que de nombreux fournisseurs du projet se questionnaient sur l’avenir de leurs chantiers et services.

Pas de démission 

Chose certaine, Bruno Marchand jure qu’il n’a aucune intention de démissionner. Non seulement il finira son mandat, mais il a même laissé entendre qu’il pourrait y avoir une suite.  

«Il va y avoir un après. Ne préparez pas les funérailles trop vite», a-t-il laissé tomber en affirmant qu’il se donne «quelques semaines» de réflexion. 

Le maire de Québec a répété avoir été «très déçu» par la décision du gouvernement de mettre fin à son plan B.