Tramway: pas de mise à jour budgétaire avant la fin mars 2023

Le dépôt du dossier d’affaires et la mise à jour du budget du tramway se feront finalement à la fin du premier trimestre de 2023, selon le directeur du bureau de projet, Daniel Genest.  

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Il s’agit là d’une des nouveautés apprises mardi soir lors d’un comité plénier qui a duré près de 90 minutes à l’hôtel de ville de Québec.  

Daniel Genest a également confirmé que les discussions pour le volet du matériel roulant du tramway se déroulent actuellement avec une seule multinationale, soit le géant français Alstom, qui a acquis Bombardier Transport en 2021. Siemens a annoncé vendredi dernier son retrait du processus.  

D’autre part, M. Genest a repris les chiffres de l’an dernier en disant que le coût du mégaprojet est évalué – pour le moment – à près de 4 G$. De cette somme, il y a d’ailleurs environ 600 M$ qui n’ont pas encore fait l’objet d’une entente formelle entre la Ville de Québec et les deux paliers de gouvernement supérieurs.  

Cela sans compter les probables dépassements de coûts qui pourraient être causés par l’inflation galopante et par le fait qu’il n'y a finalement qu'un seul soumissionnaire pour le volet du matériel roulant du processus d’approvisionnement. 

Interrogé quant à l’hypothèse d’une mise en service progressive du tramway, tronçon par tronçon, M. Genest a dit que l’option privilégiée demeure celle d’une inauguration des 19,3 km de tracé au même moment.  

Chose certaine, le bureau de projet ne fera pas de compromis sur les nombreuses phases de tests, a-t-il insisté en jurant que Québec ne fera pas les mêmes erreurs qu’Ottawa pour son train léger.    

Date butoir

En l’absence du maire Marchand, qui était souffrant mardi, le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, s’est inquiété de cette date butoir, fixée à la fin du premier trimestre 2023. Il a dit vouloir s'assurer que la Ville «ne laisse pas d’argent sur la table», sachant que certains programmes de financement fédéraux arrivent à échéance le 31 mars 2023.  

Se voulant rassurant, M. Genest s’est dit conscient de cet enjeu. «On travaille avec le gouvernement du Québec pour être capables de les aider à travailler avec le gouvernement fédéral pour s’assurer que le ficelage financier du projet tienne la route», a-t-il laissé tomber.   

«Rire du monde»

Le comité plénier de mardi a suscité certaines frustrations chez les conseillers d’opposition de Québec d’abord et d'Équipe priorité Québec. Ces derniers se sont estimés trop pressés dans le temps par le président du conseil municipal, Louis Martin. Ils ont également regretté de ne pas avoir pu poser toutes leurs questions lors du comité plénier qui a pourtant démarré pratiquement à l’heure décidée initialement (autour de 16h).  

«Il y avait 20 minutes (de programmées) pour les policiers et 10 minutes pour le Bureau de sécurité civile. C’est rire du monde», a regretté M. Villeneuve en se demandant s’il s’agissait là «d’ignorance» ou de «mauvaise foi».  

En mettant fin au comité plénier vers 17h30, le président Martin a expliqué que la plupart des questions posées ne portaient pas sur les données budgétaires du tramway, mais sur des éléments connexes au mégaprojet.