Tramway: le sort de René-Lévesque n’est pas décidé, assure Savard
Ses adversaires réclament toujours des réponses concernant la coupe d’arbres


Dominique Lelièvre
La Ville de Québec n’a pas pris de décision finale concernant l’insertion du tramway sur le boulevard René-Lévesque, a assuré mardi Marie-Josée Savard.
• À lire aussi: Vers une limitation des autos sur René-Lévesque
• À lire aussi: La légitimité de la candidature de Savard remise en question par ses adversaires
L’administration sortante rendra publiques plus tard cette semaine les réponses qu’elle a fournies au ministère de l’Environnement, dont le caractère secret depuis jeudi a mis sur la défensive la dauphine de Régis Labeaume.
Le Journal rapportait mardi que la Ville a donné des réponses élaborées pour un scénario en particulier, parmi les trois qui sont étudiés, soit celui d’une rue partagée de 500 mètres sur le boulevard René-Lévesque à l’ouest de l’avenue Turnbull. Celle-ci amènerait des contraintes importantes pour la circulation automobile, mais permettrait de sauver le plus grand nombre d’arbres.

Consultation
« On n’est pas en train d’aller vers une option ou l’autre, a tenu à préciser Mme Savard mardi. On répond à toutes les questions pour toutes les options, pour pouvoir ensuite aller voir les citoyens et donner l’heure juste, pour pouvoir prendre la bonne décision. »
La candidate à la mairie a refusé de dire quel choix lui semble le meilleur. L’objectif est de consulter les résidents, comme ce fut le cas pour déterminer le tracé du tramway dans le Vieux-Limoilou, a-t-elle soutenu.
Elle a aussi voulu répondre à ses adversaires qui l’accusaient de manquer de transparence et de leadership. Elle répète qu’il fallait respecter le processus et aller chercher l’accord du ministère. Elle pense que la réponse favorable de celui-ci, qui est venue lundi, lui donne raison. « C’est dommage qu’en campagne électorale, tout le monde utilise un peu n’importe quoi pour essayer de se donner de la visibilité », a-t-elle lâché.
Des inquiétudes pour les arbres
Le sujet a continué d’alimenter la campagne électorale. Bruno Marchand, de Québec Forte et Fière, a déploré qu’il manque des informations importantes sur la coupe des arbres dans les réponses données par la Municipalité. Avant de se prononcer sur le scénario de la rue partagée, il dit vouloir en savoir plus sur les conséquences de la réduction de la circulation.
Du côté de Québec 21, on estime qu’il y a des « contradictions » avec le concept de rue partagée, tel qu’il est défini par la Ville sur son site web. On parle de rues résidentielles avec un faible débit de circulation, qui ne sont pas dans les corridors des véhicules d’urgence.
« Ça ne marche pas du tout », dénonce le candidat du district de Montcalm-Saint-Sacrement, Jean-Pierre Du Sault. Il craint l’accroissement de la circulation de transit en périphérie.
Le chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau, voit la réduction de la circulation d’un bon œil.
« Excellente idée. Nous, ce qu’on veut, c’est que les gens utilisent le transport collectif. C’est pas une guerre à l’auto. Mais si vous venez au centre-ville, prenez le tramway. »
À Transition Québec, Jackie Smith se réjouit aussi de la diminution de la place de l’auto sur la colline Parlementaire. Mais elle s’inquiète de l’absence de réponse sur les arbres, tout le long du tracé.
— Avec Stéphanie Martin