La légitimité de la candidature de Savard remise en question par ses adversaires
Ses adversaires dénoncent les «cachettes» sur le tramway
Stéphanie Martin
Les « cachettes » concernant l’insertion du tramway sur René-Lévesque permettent de remettre en question la légitimité de la candidature de Marie-Josée Savard à la mairie de Québec, selon Jean-François Gosselin, Jackie Smith et Jean Rousseau.
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Le débat, qui fait rage depuis jeudi dernier, a encore une fois occupé l’actualité municipale toute la journée lundi. Avant que la Ville annonce en fin de journée qu’elle présenterait finalement les informations dans les prochains jours, les adversaires de Marie-Josée Savard s’étaient relayés pour dénoncer le refus de l’administration Labeaume de dévoiler les détails de l’insertion du tramway le long de l’artère.
« Carrément », a répondu le chef de Québec 21 lorsque questionné à savoir s’il croit que ce refus remet en question la légitimité de la candidature de Mme Savard. Jean Rousseau, de Démocratie Québec, estime que Jean-François Gosselin « a raison » sur ce point.
Les arbres
Jackie Smith, de Transition Québec, s’est réjouie de voir que la question des arbres prend autant de place dans la campagne électorale. Elle a souligné que l’administration en place ne peut pas « cacher ces informations-là. [...] C’est vital de savoir quel sera le nombre d’arbres abattus ».
« Pour moi, c’est ça le vrai préjudice. Mme Savard est en train de créer un préjudice envers les citoyens de Québec », a soutenu Jean-François Gosselin.
Il ne va pas jusqu’à dire qu’il souhaiterait qu’elle se retire de la course. « Ce sera aux citoyens de décider si, à la lumière de ce qui se passe présentement et des agissements de Mme Savard, elle est légitime pour diriger la Ville de Québec. »
Bruno Marchand, de Québec Forte et Fière, ne croit pas que l’hésitation de Mme Savard la disqualifie comme candidate à la mairie. « Mais on constate un manque de leadership qui nuit au projet de tramway et à la confiance des citoyens envers cette ville. »
« Fantôme Savard »
Pour M. Rousseau, il est « important » de poser la question de l’ingérence de la Ville dans la campagne de Mme Savard, qu’il qualifie de « fantôme » en raison de son « absence de transparence ». Sur l’argument invoqué par la Ville selon lequel donner les informations serait « préjudiciable », il répond : « C’est préjudiciable pour qui ? Pas pour la Ville. Pour Mme Savard. »
Marie-Josée Savard, qui dit avoir elle-même lu les réponses de la Ville samedi, pense-t-elle que ce document comporte des éléments qui pourraient nuire à sa campagne électorale, comme le soutiennent ses adversaires à la mairie ?
« Tout engagement qu’on prend peut toujours déranger les gens. Il n’y a pas un dossier qui fait l’unanimité. Ce n’est pas un risque calculé, loin de là, a-t-elle affirmé. Si on n’est pas capable de faire face à la musique comme politicien, on a un problème, là. »
CE QU'ILS ONT DIT
« La transparence, c’est la base d’une administration municipale. Mais là, Mme Savard, à moins de deux semaines du vote, à moins de quelques jours du vote par anticipation, ne veut pas rendre publiques des données fondamentales sur un secteur qui est en plein milieu du tracé, en plus. »
—Jean-François Gosselin, chef de Québec 21
« Mme Savard est inapte à gouverner notre ville. »
—Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec
« Mme Savard a vraiment perdu beaucoup de légitimité en termes de transparence, de leadership et de capacité de convaincre l’administration de la Ville de dévoiler des informations qui sont vraiment importantes pour nous. »
—Jackie Smith, cheffe de Transition Québec