Tramway: Pas question de réduire la portée du projet, insiste Marchand

Malgré le contexte inflationniste et l’augmentation appréhendée du budget, il n’est pas question de réduire la portée du futur tramway, a affirmé Bruno Marchand, qui s’est par ailleurs dit rassuré par l’appui renouvelé d’Ottawa au mégaprojet.

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C’est ce que le maire de Québec a fait savoir mercredi. « Il n’y a pas de version amoindrie [du projet]. Il n’est pas question qu’on retarde. Il n’est pas question qu’on ampute le projet. On va juste se tirer dans le pied. Ça va juste être nuisible », a-t-il insisté, en précisant qu’aucun des deux gouvernements supérieurs ne lui a fait une telle requête.

Il y a quelques mois, la Ville a calculé qu’un retrait de la portion du tracé du tramway entre le jardin Jean-Paul-L’Allier et le terminus d’Estimauville permettrait d’épargner environ 600 millions $. Mais l’hypothèse de retrancher cette portion « n’est pas sur la table », a dit le maire, soucieux de bien desservir l’est de la ville.    

Rassuré par Ottawa

Rassuré par l’appui renouvelé d’Ottawa au mégaprojet, Bruno Marchand a toutefois prévenu qu’il ne faut pas non plus s’attendre à un « bar ouvert ».

« Il [Jean-Yves Duclos] a réaffirmé que le fédéral allait être là, peu importe les conditions du marché qui restent à évaluer, et qu’il soutient le projet parce qu’il est nécessaire. Ça, c’est la meilleure des nouvelles qu’on pouvait avoir ».

Mardi, le ministre libéral fédéral Jean-Yves Duclos a répété que l’engagement d’Ottawa de soutenir le projet à hauteur de 40 % demeure « très solide » malgré le contexte inflationniste. 

Une mise à jour du coût du tramway – actuellement évalué à près de 4 G$ – doit être faite d’ici la fin de 2022. Le maire Marchand a évité de dire si les gouvernements supérieurs ont évoqué un plafond de dépenses au-delà duquel leur soutien financier pourrait être remis en question.

Combien de milliards ?

« Ce n’est pas bar ouvert pour la Ville, pour le gouvernement du Québec ou pour le gouvernement fédéral. Personne n’est prêt à dire qu’on croit tellement au projet que s’il coûte 8, 12 ou 15 milliards, on y va. Non ! Il y a une capacité de payer qu’il faut respecter, a-t-il convenu. Maintenant, tous les projets au Québec, au Canada et en Europe vont en augmentation. »

Selon le maire, « il [M. Duclos] ne dit pas 40 % de n’importe quoi. Si on dit que c’est 10 milliards, le fédéral ne va pas dire : il n’y en a pas de problème, si c’est 15 milliards, allez-y. Ce qu’il dit est qu’avec ce qu’on connaît d’autres projets par rapport à l’inflation, le fédéral va être derrière nous parce qu’il comprend la conjoncture et qu’il comprend l’importance du projet ».