«Toute la pression est sur Rivas»

Mathieu Boulay
Ryan Rozicki est bien conscient qu’il est dans les bottines du négligé en prévision de son combat de championnat du monde WBC des super lourds-légers, vendredi, à l’Olympia.
Par contre, cela ne veut pas dire que le Néo-Écossais va donner la ceinture à Oscar Rivas sur un plateau d’argent, loin de là.
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Rozicki (13-0-0, 13 K.-O.) n’est pas très connu sur la scène internationale, même s’il est classé par le WBC dans la catégorie des lourds-légers (200 lb).
Au Canada, il possède une réputation enviable. Son style spectaculaire lui a permis de se bâtir une base de partisans intéressante en Ontario et en Nouvelle-Écosse.
Plusieurs observateurs mentionnent que Rozicki a un style similaire à celui de l’Américain Joe Smith junior. Celui-ci n’est pas le plus grand technicien, mais il se démarque par sa force de frappe et sa détermination.
D’ailleurs, c’est ce qui lui a permis de devenir champion du monde WBO des mi-lourds en avril dernier.
On peut s’attendre à ce que le Néo-Écossais monte dans le ring de l’Olympia avec l’objectif de gagner. Il n’a pas l’intention de faire seulement acte de présence pour récolter une bourse intéressante. Est-ce que ce sera suffisant pour causer la surprise?
«Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité, a mentionné mardi Rozicki lors d’une conférence de presse virtuelle. Je sais que je suis le négligé et toute la pression est sur Oscar.»
«Je vais monter sur le ring pour faire de mon mieux. Je vais y aller pour le knockout. Par contre, je devrai être intelligent dans ce combat. Je ne pourrai pas commettre trop d’erreurs contre un cogneur comme Rivas.»
Son promoteur Daniel Otter a pleinement confiance en son poulain.
«Ryan entrera dans le ring avec l’intention de gagner, a affirmé le patron de Lions Promotions. Il a beaucoup de détermination et Rivas en aura plein les bras. C’est notre adversaire qui aura toute la pression de livrer une bonne performance.»
Buffet à volonté
C’est écrit dans le ciel que Rozicki concèdera un avantage de quelques livres à Rivas (27-1-0, 19 K.-O.) lorsque la première cloche va sonner. Celui-ci respecte déjà la limite de 224 lb sans trop forcer.
«Je n’ai jamais autant mangé de ma vie, a ajouté Rozicki. Toutefois, j’ai conservé mon explosivité. Je n’ai pas autant d’expérience que Rivas, mais ça ne me fait pas peur. Je suis encore d’apprendre mon métier.»
«Je suis prêt pour 12 rounds intenses et Rivas n’est pas le premier cogneur que j’affronte durant ma carrière. Je me souviens de Khetag Pliev qui cognait dur.»
Rozicki n’est pas un inconnu pour Marc Ramsay qui le connaît depuis les rangs amateurs.
«Je le connais depuis longtemps. Il a servi de partenaire à Eleider Alvarez lorsqu’il a affronté Joe Smith junior l’an dernier, a indiqué l’entraîneur de Rivas. Ryan apporte un peu la même chose à la table que Smith junior.»
«C’est un dossier plus complexe que [Bryant] Jennings. Il sera agressif et déterminé. Dans un combat de championnat du monde, il y a toujours un certain danger. [...] On ne se bat pas en fonction de l’adversaire, mais bien en fonction de l’opportunité.»