Tout un spectacle !
Mathieu Boulay
La Ligue canadienne de football (LCF) vient de terminer l’une des saisons les plus difficiles de son histoire. Redémarrer ses activités après la pandémie n’a pas été une chose facile. Les propriétaires ont encore encaissé des pertes de plusieurs millions.
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Les amateurs ont mis du temps avant de revenir dans les stades en raison des mesures sanitaires. Par contre, lors de la 108e finale de la Coupe Grey, on peut penser qu’ils se sont réconciliés avec la LCF. Ils ont eu droit à tout un spectacle !
Avec une marque de 22-10 en faveur des Tiger-Cats de Hamilton avec 13 minutes à jouer, on pensait que les locaux voguaient vers une première conquête depuis 1999. C’était mal connaître les Blue Bombers de Winnipeg.
Une avance de 12 points dans la LCF, ça peut être éphémère. C’est vrai à la Coupe Grey, mais aussi pendant le reste de la saison. Il n’est pas rare d’assister à une remontée au quatrième quart grâce à des jeux spectaculaires. Les Blue Bombers en ont réalisé une à la hauteur du talent de leur formation.
C’est la beauté de ce circuit, qui n’est pas le plus populaire au Québec, même si plusieurs joueurs de chez nous y évoluent. Le spectacle est souvent excitant et divertissant, même si parfois les règlements de la LCF sont difficiles à comprendre.
Dur lendemain de veille
Il faut avoir une pensée pour les joueurs des Tiger-Cats. Ils sont passés à 13 minutes de remporter un championnat. L’ambiance dans le vestiaire devait ressembler à celle d’un salon mortuaire.
Il y a une image dont on se souviendra longtemps. Celle de l’entraîneur-chef Orlando Steinauer qui est sur le terrain avec le regard vide. Il ne comprenait pas ce qui venait d’arriver sous ses yeux.
Steinauer va avoir du mal à expliquer cette déconfiture. Tout baignait dans l’huile pour son équipe. Les Tiger-Cats avaient l’avantage dans toutes les phases du jeu.
Le touché de Nic Demski a fait tourner le vent de côté en faveur des Blue Bombers. La séquence a provoqué l’étincelle dont les champions en titre avaient besoin.
Par la suite, les meneurs ont pris les choses en mains et la crème a remonté à la surface. C’est aussi simple que cela.